La mobilisation organisée par le collectif des 11 candidats à l’élection présidentielle, n’a pas eu l’effet escompté. Depuis le début du mouvement lundi, force est de constater que la foule des grands jours, n’a pas été au rendez-vous.
Lundi, le collectif des candidats a réussi à rassembler une centaine d’individus. Mais au deuxième jour hier, seule une poignée de personnes l’a soutenu, ainsi que les quelques députés. La manifestation a même failli ne pas avoir lieu. Mais vers le début d’après-midi, 8 candidats sur 11 sont arrivés du côté d’Ambatonakanga. Parmi les grands absents, le député élu à Toliara I, Siteny Randrianasoloniaiko, qui n’a pas été aperçu sur les lieux depuis le début de la manifestation.
De leur côté, les éléments des forces de l’ordre ont anticipé la situation, en mettant en place le dispositif de maintien de l’ordre. N’ayant pas pu franchir le barrage, les meneurs du mouvement ont rebroussé chemin et se sont dirigés vers Anosy. Sauf qu’à quelques mètres du tribunal Anosy, ils ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes par les éléments de l’Etat-major mixte opérationnel de la région Analamanga (Emmoreg). Après les premiers tirs, les leaders de la manifestation ont déserté les lieux, laissant sur place leurs partisans. En quelques minutes, le calme est revenu à Anosy et ses environs.
Rencontre avec le FFKM
Après avoir quitté Anosy, les membres du collectif sont allés rencontrer les chefs d’église du Conseil œcuménique des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM). Aucune information n’a filtré de cette rencontre qui a duré près de deux heures.
Le FFKM dans ses différentes déclarations, a toujours insisté sur la nécessité de promouvoir le dialogue et d’arrêter les actes de provocation. Mais visiblement, l’organisation semble prêcher dans le désert.
Quant à la suite de la manifestation du collectif des candidats, aucune précision n’a été donnée. Toutefois, le ministre de la Défense nationale, le général Josoa Rakotoarijaona, a encore souligné hier, en marge d’un événement à Ambodin’Isotry que les éléments des forces de défense et de sécurité vont continuer à assurer le maintien de l’ordre. De leur côté dans un communiqué, les membres de l’Emmo ont réaffirmé leur solidarité pour assurer cette mission.
Tsilaviny Randriamanga