Médiation: le FFKM appelle à l’arrêt des « hostilités »

Les chefs d’église au sein du FFKM, ont demandé aux candidats de cesser tout acte qui pourrait perturber la médiation qu’ils mènent actuellement. Certes, le FFKM fait allusion aux manifestations organisées par les 11 candidats à l’élection présidentielle.

Une lueur d’espoir à l’horizon. Ce sont les termes utilisés par le pasteur Dénis Rakotozafy, pour décrire l’évolution de la médiation menée par le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Mada­gascar (FFKM) actuellement. A en croire ses dires, les 13 candidats à l’élection présidentielle ont affiché leur volonté de poursuivre les pourparlers, afin de trouver une issue à cette situation. En même temps, les chefs d’église ont appelé à l’arrêt des hostilités qui selon eux, est la condition sine qua non du succès de la médiation.
«Dans l’intérêt de tous, il est préférable que chaque partie œuvre en faveur de l’apaisement en cessant toute action et tout geste qui pourraient entraver le processus de médiation», a souligné le pasteur Dénis Ra­kotozafy, lors d’une conférence de presse à la cathédrale Saint-Laurent Ambo­himanoro.

Manifestation
Le FFKM n’a pas défini avec précision la nature de ces «actions» qui risquent de bloquer la poursuite de la négociation. Cependant, il est fort probable que les chefs d’église font allusion aux manifestations organisées par le collectif des 11 candidats à l’élection présidentielle. D’ailleurs à l’issue de leur rencontre mardi, le collectif des candidats a décidé de suspendre son mouvement, mercredi.
«Cette pause devait permettre aux membres de cette entité religieuse de réfléchir et d’aller à la rencontre d’autres factions politiques dans le pays», indi­que un communiqué des 11 candidats, mardi.
Manifestation pacifique
Cette rencontre entre les 11 candidats et les membres du FFKM, n’aura pas été en vain. Une source proche des leaders de la manifestation, indique que les chefs d’église auraient demandé aux candidats de suspendre leur marche vers la place du 13 mai. Marc Ravalomanana et consorts ont accepté cette demande tout en modifiant leur stratégie à travers une «marche pacifique» entre Ampe­fi­loha et Andava­mam­ba en aller-retour, pour éviter un affrontement avec les forces de l’ordre. En tout, la manifestation aura duré près d’une heure, après quoi, les organisateurs ont décidé de rejoindre leur domicile respectif.
A noter que 11 des 13 candidats ont répondu présents à l’invitation du FFKM. Le président sortant, Andry Rajoe­lina et le candidat Tahina Razafinjoelina figuraient parmi les absents. Pour le cas d’Andry Rajoe­lina en particulier, le bureau du FFKM a souligné que ce candidat a eu déjà une rencontre avec le FFKM. Les chefs d’église n’ont cependant pas donné des précisions quant à la suite du processus. «Pour la suite, on verra d’ici peu», a conclu le pasteur Denis Rakotozafy.

Tsilaviny Randriamanga

Partager sur: