Crabes de mangrove: baisse de la production mais 1,5 milliard de redevance

L’exportation annuelle des crabes de mangrove de Madagascar, chute à 2.400 tonnes par an, alors qu’elle était d’environ 4.000 tonnes il y a trois ans. Sa qualité se détériore également. « C’est l’habitat du crabe lui-même qui est en train d’être détruit, comme les forêts de mangrove », a déclaré le directeur général de la Pêche et de l’Aquaculture, le Dr. Etienne Bemanaja.

Malgré cette situation, les réformes menées par le ministère de la Pêche et de l’économie bleue, ont donné de bons résultats, à l’exemple de procédure de sélection relative à l’octroi de licences d’exploitation. A cet effet, les redevances résultant de l’exploitation, ont atteint les 1,5 milliard Ariary, contre 150 millions d’ariary par an, ces trois dernières années.
L’une des mesures prévues pour améliorer la productivité et la qualité des crabes de Madagascar, con­siste à contrôler la production.

Fermeture de la pêche

« La pêche, la collecte, la vente, l’achat, le transport, la conservation et l’exportation de toutes formes de crabes de mangrove (vivant, semi-conservé, congelé, entier, morceau, miette, chair, sucette), sont prohibés à partir du 16 octobre 2023 à 00 h, jus qu’au 15 décembre 2023 à 00 h, sur tout le territoire de Madagascar », a fait savoir le directeur général de la Pêche et de l’aquaculture, Etienne Bemanaja.
A cet effet, tout opérateur ayant en stock des crabes vivants, sont priés de « prendre les dispositions nécessaires pour ramener à zéro leur stock avant la date de fermeture ». Ceux qui ont des crabes congelés, quelle que soit leur forme, sont invités à déclarer auprès du service régional de la Pêche et de l’aquaculture le plus proche, les stocks en leur possession à la date de la fermeture. Le planning d’expédition ou d’exportation des stocks, qui devrait avoir lieu au plus tard le 31 octobre, doit également être mentionné dans cette déclaration de stock.
« Le contrôle est strict et des sanctions seront prises contre ceux qui ne le respecteraient pas, dont le retrait des permis d’exploitation », prévient le directeur général de la Pêche et de l’Aquaculture.
Pour rappel, cette sus­pension périodique de deux mois, a de nouveau été appliquée en 2019 après deux ans durant lesquelles aucune mesure de fermeture de la pêche n’a été prise visant, entre autres, à respecter la période de ponte de façon à permettre le renouvellement des stocks et à assurer une gestion rationnelle et durable de cette ressource halieutique.

Arh.

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