Maintenant que les vacances sont terminées et que les élèves ont repris le chemin de l’école, il y a moins de voyageurs sur les lignes nationales. Par ailleurs, comme la période du
« famadihana » (retournement des morts) est dépassée, les lignes régionales présentent la même tendance.
Mais toujours est-il que les responsables du transport terrestre continuent leurs contrôles au niveau des transporteurs. Ces contrôles ont été effectués dans les principaux stationnements tels que Fasan’ny karana et Maki Andohatapenaka.
Et les résultats de ces contrôles sont effarants quand on constate le nombre d’infractions. Mais c’est tant mieux pour les voyageurs qui pratiquent encore ces lignes. Effectivement, sur 10.225 taxis brousse contrôlés en un mois, 336 sont en infraction. On y trouve divers types de manquements.
Parmi les principales infractions, on peut citer le non-respect de la hauteur des marchandises transportées sur le porte- bagage, ce qui est susceptible de provoquer un ballotement du véhicule sur la route, les surcharges (dépassement du nombre de voyageurs).
On peut encore énumérer d’autres types d’infraction tel qu’un taux d’alcoolémie élevé prélevé sur le chauffeur, le permis de conduire non conforme… Toutes ces causes sont susceptibles de provoquer des accidents mortels.
Les propriétaires et les chauffeurs de ces taxis-brousse en effraction pensent peut-être qu’à cause de la situation qui prévaut dans le pays (situation politique tendue), les forces de l’ordre chargées de la circulation sont occupées à d’autres choses.
C’est un état d’esprit à proscrire car il met en danger non seulement la vie des voyageurs mais aussi celle du chauffeur. On se demande d’ailleurs pour quelle raison un chauffeur qui n’a pas la compétence de conduire un taxi-brousse ose-t-il se mettre au volant d’un tel véhicule.
C’est de l’inconscience pure ! Si au moins, c’était sa vie seule qu’il mettait en danger, c’est son choix. Mais mettre également celles des autres en péril ne peut pas être accepté. D’autant plus que pour certains véhicules de transport en commun, il arrive que le contrat d’assurances soit périmé.
Autrement dit, si par malheur le taxi-brousse subissait un accident quelle qu’en soit la gravité, les voyageurs ne seraient pas couverts par une quelconque police d’assurances. Ce qui serait fortement préjudiciable pour les voyageurs. On y pense rarement.
En effet, quand on monte dans un véhicule de transport en commun, il est rare, pour ne pas dire jamais, qu’on demande au chauffeur si le contrat d’assurances du véhicule est encore valide. Mais il y a des choses auxquelles on n’y pense jamais.
Aimé Andrianina