Après avoir déserté l’Assemblée nationale depuis la séance d’ouverture de la session ordinaire, les députés ont rempli la salle hier. Ils étaient 97 à faire acte de présence pour la séance d’adoption du Projet de loi de finances initiale (PLFI) 2023. Du jamais vu. Et, sans ambages, le texte a été adopté sans amendement, à une large majorité avec 95 voix pour et 2 voix contre.
A la différence des autres séances d’adoption des textes budgétaires, cette fois, les membres de la Chambre basse n’ont pas fait beaucoup de commentaires sur le contenu du texte, maintenu dans version originale. La séance n’a duré qu’environ 4 heures, avant que les députés ne procèdent au vote. C’était déjà le cas, lors des travaux de commission durant lesquels les députés ont juste corrigé quelques termes.
Demandes
Toutefois, des demandes ont été faites afin de supprimer dans le texte le budget alloué au Conseil du fampihavanana Malagasy (CFM) dont le mandat a déjà pris fin. Mais, ni les députés réunis lors des travaux de commission, ni la séance plénière, n’a pris en compte ces requêtes. Même refus sur la disposition relative à l’exonération d’Impôts sur les revenus (IR) pour les écoles confessionnelles désintéressées. La députée élue dans le district de Vangaindrano, Eléonore Johasy elle, a demandé à ce que toutes les écoles privés désintéressés, bénéficient de cette exonération et pas seulement les écoles confessionnelles. Or, le ministère a expliqué que les mesures d’exonération ont été prises en faveur des écoles qui en font la demande.
Au final, hormis quelques exceptions, les remarques des députés ne portaient pas vraiment sur le contenu du PLFI 2023, mais par rapport aux projets du gouvernement. Le débat a presque pris l’allure d’une séance de questions réponses. En effet, certains élus ont interrogé le gouvernement sur la réalisation des projets comme l’autoroute Antananarivo-Toamasina. D’autres par contre, ont abordé l’exploitation de la filière vanille.
La balle dans le camp du Sénat
Reste maintenant à savoir si le Sénat va aussi emboîter le pas à l’Assemblée nationale. Conformément à la Constitution, ce PLFI 2023 sera envoyé au niveau de cette chambre parlementaire dont les membres se pencheront sur le texte la semaine prochaine. Mais jusqu’à hier, cette institution sans ordre du jour, n’a donné aucune date précise.
D’après le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, le bureau permanent va se réunir pour déterminer l’ordre du jour, soit le 29 ou le 30 décembre.
Tsilaviny Randriamanga