Nattaly D’Alançon – Country Manager de Outsourcia Madagascar, parle des défis et des avantages du secteur offshore dans la Grande île. Elle partage également les expériences vécues par Outsourcia à Madagascar, qui célèbre ses 20 ans d’existence cette année. Interview.
Quels sont les facteurs clés de succès qui ont permis à Outsourcia de maintenir une position solide sur le marché pendant 20 ans ?
Notre engagement vis-à-vis de la proximité client a été essentiel. Nous travaillons étroitement avec nos clients pour comprendre leurs besoins et leur offrir des solutions sur mesure. Nous investissons constamment dans la formation de nos équipes pour garantir une prestation de qualité. Notre capacité à nous adapter rapidement aux évolutions du marché et aux attentes de nos clients, ainsi que notre agilité et flexibilité opérationnelles, ont également joué un rôle crucial dans notre évolution.
Pourquoi avoir choisi de s’implanter à Madagascar après le Maroc et la France ?
Le choix d’implanter Outsourcia à Madagascar après le Maroc et la France découle de plusieurs facteurs. Tout d’abord, Madagascar possède une expérience avérée dans le secteur du BPO, avec des ressources humaines qualifiées. De plus, la qualité du français parlé à Madagascar est un atout majeur pour les activités de centre de contact. Enfin, Madagascar offre une cartographie complémentaire aux autres destinations Onshore et Offshore, ce qui renforce notre capacité à répondre aux besoins divers de nos clients.
Quels sont les principaux défis que Outsourcia a rencontrés sur le marché malgache au fil des années?
La nécessité de constituer et de former des équipes, ainsi que de construire un management solide ont été nos principaux défis à notre arrivée sur le marché malgache. Nous les avons surmontés en investissant dans la formation de nos collaborateurs, en transférant des activités précédemment situées sur d’autres destinations, et en communiquant activement sur les avantages de Madagascar, notamment la qualité du service client offert par les Malgaches.
A Madagascar, Outsourcia se positionne sur les métiers du BPO. Est-ce possible que l’entreprise évolue vers d’autres spécialités ?
Nous avons démarré il y a 20 ans sur des activités de back-office. Nous investissons aujourd’hui sur les métiers de la relation client qui demandent d’autres compétences, des profils plus ou moins différents et de nouvelles manières innovantes pour piloter les activités.
Le champ des possibles est immense. Il suffit de voir les activités réalisées sur les autres destinations qui desservent le marché français : support technique, démarchage téléphonique, support client, etc.
La relation client est un marché très dynamique. Il y a sans aucun doute de nouvelles activités à lancer dans quelques années que nous ne pouvons pas imaginer aujourd’hui.
Comment les autorités de Madagascar soutiennent-il l’industrie de l’offshore, notamment en ce qui concerne les incitations fiscales et les infrastructures ?
Sur le développement de notre industrie, nous constatons que l’Etat malgache a instauré des mesures fiscales incitatives avec des avantages significatifs.
La réalisation de projets structurels liés aux infrastructures et aux sources d’énergies renouvelables a également apporté un soutien considérable au domaine de l’outsourcing. On peut citer notamment les améliorations du réseau de fibre optique reliant Madagascar au reste du monde ainsi que les plateformes d’échanges.
Comment voyez-vous l’avenir de l’industrie de l’offshore à Madagascar ? Qu’est-ce qui devrait être amélioré selon vous ?
Nous voyons un avenir prometteur pour l’industrie de l’offshore à Madagascar. De nouveaux acteurs s’implantent encore. Cependant, pour atteindre son plein potentiel, Madagascar doit poursuivre ses investissements dans les infrastructures structurelles du pays et pourrait renforcer la formation pour préparer les jeunes à ces métiers.
Propos recueillis par
Nambinina Jaozara