Education des filles : «Il est primordial de s’y investir», dixit la Première dame

L’alphabétisation reste encore plus faible chez les femmes. Une grande mobilisation ciblant cette problématique, initiée par la Banque mondiale en collaboration avec la Première Dame, Mialy Rajoelina, vient d’être lancée hier à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

La condition des femmes et des filles reste précaire à Madagascar. En l’occurrence, l’alphabétisation est plus faible chez les femmes par rapport à celui des hommes. Elle est de 72% en 2018 alors que celle des hommes est de 77%. Par ailleurs, 46% des filles ont été mariées avant l’âge de 18 ans. 39% des filles âgées de 15 à 19 ans ont commencé à avoir des enfants…

Ce sont autant d’indicateurs qui reflètent le faible accès des filles à l’éducation, qui une fois mariées et mettent au monde des enfants précocement sont sortis systématiquement du système scolaire sans avoir eu les bagages nécessaires pour intégrer dans le monde du travail.

Ce faible niveau d’étude des filles et des femmes ne manquent pas de porter atteinte à l’économie nationale. Car, selon la Représentante de la Banque Mondiale, Marie Chantal Uwanyiligira, “Chaque année supplémentaire de scolarité d’une fille augmente ses revenus futurs de 10 à 20 %”.

Une campagne de 100 jours
Convaincus de l’apport de l’éducation dans la transformation des conditions de vie des filles et des femmes et de l’économie, la Banque mondiale avec l’implication effective de la Première Dame, Mialy Rajoelina et non moins présidente de l’association Fitia, vient de lancer hier au Novotel à Ivandry, la campagne de 100 jours d’actions pour l’émancipation des filles et des femmes à Madagascar. L’ini­tiative, sous le thème ” Une Fille qui Apprend, Une Femme qui Gagne” (FAFG) entre dans le cadre de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et le début de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.

Durant les 100 jours d’action, le programme se concentrera sur un plaidoyer, la création d’une prise de conscience, mais aussi sur la prise d’actions pour avoir un impact sur trois domaines, d’intérêts très pertinents à Madagascar : l’éducation des filles, l’autonomisation économique des femmes et la prévention de la violence basée sur le genre.

Dans le cadre de cette campagne, la Première Dame s’est engagée à mettre en place un système de parrainage pour les jeunes filles dans la formation professionnelle afin de leur permettre d’intégrer le monde de travail. De s’engager aussi à continuer à apporter sa contribution pour les activités génératrices de revenus et enfin à poursuivre ses efforts dans la prévention et la prise en charge des victimes des Violences Basées sur le Genre qui restent encore dans le silence. Dans son allocution, l’épouse du Chef d’Etat a soutenu qu’il est primordial d’investir dans l’éducation des filles. « Nous devons faire comprendre que l’éducation des filles n’est pas une menace. Au contraire, c’est une chance. L’éducation élève, l’éducation enflamme et l’éducation anoblit l’esprit humain », a-t-elle soutenu.

La campagne FAFG consiste à ce que les institutions et organisations publi­ques et privées s’inscrivent, adhèrent et s’appliquent dans la campagne. Le processus d’inscription a été mis en ligne et intégré directement dans le site web de la Banque mondiale.

Fahranarison

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