Dans un message adressé aux participants aux Assemblées Annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, qui se sont déroulées à Marrakech du 9 au 15 octobre, le Roi Mohammed VI a plaidé pour une plus grande place de l’Afrique au sein des instances internationales. Il a également souligné les défis auxquels le continent fait face en matière de changement climatique et d’endettement.
Le Roi a affirmé que le Maroc, en tant que pays africain, souhaite vivement que le continent, dont la voix est désormais audible au sein du Groupe des 20 à travers l’Union Africaine, puisse trouver la place qui lui revient au sein des autres instances internationales et ainsi mettre en œuvre ses agendas économiques et sociaux.
Il a rappelé que les pays africains sont parmi les plus touchés par le changement climatique, alors qu’ils sont parmi les moins responsables du réchauffement de la planète. Il a appelé à un réajustement des règles et des cadres régissant le traitement de la problématique de l’endettement afin de prendre en compte les contraintes que rencontrent les pays à faible revenu les plus endettés pour faire face aux changements climatiques.
Il a estimé que l’Afrique, qui abritera en 2050 le quart de la population mondiale, se doit de bénéficier aujourd’hui des conditions qui lui permettront de renforcer ses marges de manœuvre, de mettre à profit son potentiel pour mieux répondre aux besoins de sa population, dans un monde de plus en plus incertain et marqué par des changements profonds de paradigmes.
Ce message royal intervient à quelques semaines de la COP26, qui se tiendra à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre, et qui sera l’occasion pour les pays africains de faire entendre leurs revendications en matière de financement climatique, d’adaptation et d’atténuation.
Recueillis par Rakoto