Récemment sur les réseaux sociaux, Noasy Mamela a publié une vidéo de Bao Florine qui veut se faire connaître aux yeux du grand public, en tant qu’écrivaine. Maintenant, c’est chose faite. Le ministère de la Communication et de la culture l’a mise sur un piédestal. Bao Florine est élevée au rang de commandeur de l’ordre des Arts, des lettres et de la culture et d’officier dans l’Ordre national, hier à l’Ivokolo Analakely, à l’occasion de la sortie de son livre intitulé «Ny diampenin’i Bao Florine Gentillesse».
«J’ai vu la vidéo sur les réseaux sociaux, quand j’étais à l’étranger et j’ai demandé à mes collègues de contacter Bao Florine. Ensuite, la concernée m’a envoyé ses textes. J’ai constaté qu’elle a vraiment du talent et qu’elle mérite mon soutien. C’est ainsi que l’idée d’éditer ses manuscrits, nous est venue. Mais Andry Rajoelina, président de la République a ajouté qu’elle mérite plus. Il a alors proposé de lui attribuer une deuxième décoration», a expliqué Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la culture (MCC), hier lors de la présentation du livre de l’écrivaine, intitulé «Ny diampenin’i Bao Florine Gentillesse».
Reconnaissante envers la ministre, Bao Florine lui a répondu «Merci mon petit ange». L’ouvrage est disponible en vente à l’Ivokolo Analakely et à la Bibliothèque nationale de Madagascar à Anosy.
Bao Florine, une personne cultivée
Composé d’une trentaine de pages, le livre renferme un recueil des poèmes de Bao Florine Gentillesse, aussi connue sous le pseudo Fanilonihabakabaka. Certains écrits sont en malagasy et d’autres en français. Ils parlent notamment de la lutte, l’amour de la patrie et la pauvreté.
Durant la cérémonie, l’écrivaine a déclamé quelques-uns de ses textes, un aperçu de son livre. Autant dire qu’elle a surpris plus d’un, particulièrement par sa joie de vivre et ses petites blagues. «Bao Florine a actuellement 83 ans et elle reste très cultivée. A son époque, sans Internet ni nouvelles technologies, elle est parvenue à se cultiver malgré sa situation économique. Elle est ainsi un bon exemple pour les jeunes actuels, dont la plupart optent pour la culture de la médiocrité. Nous voudrions présenter aussi les avantages des réseaux sociaux, pour détecter de nouveaux talents, comme Bao Florine», a indiqué la ministre.
Un parcours atypique
Née à Imity Isandra Befotaka, Bao Florine est l’aînée d’une fratrie de 12 enfants. Sa famille a régulièrement déménagé et les enfants ont dû intégrer les pensionnats dans diverses écoles.
Elle a débarqué dans la capitale en 1982 et commencé à s’intéresser à la culture, dont la littérature. Elle écoutait beaucoup la RFI. Depuis 1984, elle a travaillé au parc zoologie Tsimbazaza. A noter qu’elle a déjà participé à des théâtres radiophoniques à la RNM, avec l’écrivain célèbre Solofo José. «J’ai déjà écrit plusieurs textes, mais beaucoup d’entre eux ont été perdus lors de mes nombreux déménagements», a-t-elle regretté.
Holy Danielle
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