Vox populi…

Discordes idéologiques houleuses dans le débat politique. Depuis le début de la campagne électorale, la ville d’Antananarivo est le théâtre de deux manifestations avec ces messages différents, voire même opposés. D’un côté, il y a le collectif des onze candidats à l’élection présidentielle qui poursuit sa marche de contestation et de l’autre, ceux qui sont pour la tenue des élections et se lancent en campagne électorale.
Mais à quelques kilomètres à peine de la capitale, la situation est totalement différente, et illustre bien l’expression d’un éminent juriste, devenu chef d’institution lors de l’élection de 2018 : « Antananarivo n’est pas Madagascar ».
Dans la réalité toutefois, certains politiciens font semblant d’ignorer ce constat. Pour eux, la capitale est considérée comme le centre politique du pays. Et que seule la voix des Tananariviens compte sans se soucier des autres opinions de la population dans les provinces. Cette dernière mérite aussi d’avoir voix au chapitre, non pas dans la rue, mais dans les urnes. La voix du peuple est souveraine. Et les citoyens dans les provinces ont un autre regard sur la conflictualité politique à Madagascar.
Le nombre des habitants à Antananarivo, est estimé à 3,8 millions, soit environ 12% de la population malgache. Malgré cela, la ville des Mille ne compte qu’environ 27% des électeurs à Madagascar. « Antananarivo n’est pas Madagascar », surtout qu’on parle d’élections.
Pourtant, certains politiciens veulent polariser le débat dans la capitale, au détriment du reste des habitants que le collectif des candidats veut priver de droit de vote. Or, seuls les résultats de l’élection peuvent être définis comme étant l’expression de la volonté du peuple. C’est d’ailleurs la règle qui s’applique en démocratie, la vraie démocratie.

Tsilaviny Randriamanga

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