Andry Rajoelina sur France 24: « L’opposition veut confisquer le choix du peuple »

Dans une interview qu’il a accordée à France 24, hier, le président sortant, Andry Rajoelina, n’est pas allé par quatre chemins, pour dénoncer les manigances du collectif des candidats visant à empêcher la tenue de l’élection, par peur de la perdre

La peur. C’est le mot que le président sortant, Andry Rajoelina a utilisé pour décrire les actions de l’opposition regroupée au sein du collectif des candidats à l’élection présidentielle. Ces derniers, depuis quelques semaines, enchaînent les manifestations de rue, pour contester la candidature de Andry Rajoelina. Selon ce dernier, ces manifestations ont pour réel objectif d’empêcher la tenue de l’élection qui pourrait éventuellement aboutir à une autre victoire pour lui.

« Ils savent pertinemment que je serais élu et la réalité sur le terrain le démontre. Ces candidats veulent confisquer tout simplement le choix de la population qui veut aller vers l’élection », a déclaré Andry Ra­joelina.

Liberté de manifestation

Candidat à sa propre succession, Andry Rajoelina a éga­lement répondu aux accusations portées contre lui, concernant la liberté d’organiser des meetings politiques. Selon lui, les candidats peuvent s’exprimer durant la campagne électorale. Cependant, ce droit garanti par la Constitution dans son article 10, est soumis à des limites prévues par le même texte, entre autres, « le respect des libertés et droits d’autrui et par l’impératif de sauvegarde de l’ordre public, de la dignité nationale et de la sécurité de l’Etat ». Toutefois, l’opposition à travers sa manifestation n’a d’autres objectifs que d’empêcher l’élection et mettre en place une transition.
« L’opposition essaye d’entraver le processus électoral, c’est pourquoi je condamne toutes actions qui tendent à diviser les Mala­gasy. On n’a plus besoin de crise politique, mais de paix et de stabilité », poursuit le candidat du parti TGV.

Bi-nationalité

Concernant sa bi-nationalité, raison avancée par ses adversaires pour contester sa candidature, Andry Ra­joe­li­na a donné une réponse catégorique. Il s’agit, selon lui, d’un autre argument qui vise à empêcher l’élection. D’ailleurs, même le Code de la nationalité malagasy n’interdit pas la bi-nationalité. De plus, la Haute cour constitutionnelle (HCC), instance qui a validé la candidature des 13 candidats à l’élection présidentielle, a déjà rendu sa décision.

« Ce débat est clos, et l’argument de l’opposition ne tient pas debout. D’ailleurs il n’y a que les politiciens qui posent problème et non pas la population », poursuit l’ancien locataire d’Iavoloha.

Dissension
L’ancien Homme fort du pays, est également sorti de son silence face aux allégations selon lesquelles, il serait intervenu pour cont­raindre Herimanana Razafi­mahefa à renoncer l’intérim du président de la Républi­que. Il a rappelé que ce président déchu du Sénat a pris cette décision de son plein gré. Herimanana Razafima­hefa lui-même a fait une déclaration de renonciation devant les autres sénateurs lors d’une conférence de presse, selon toujours Andry Rajoelina.
« Parfois, le pouvoir corrompt, le pouvoir change les gens. C’est pourquoi tout le monde veut aujourd’hui prendre ma place », souligne Andry Rajoelina.

Tsilaviny Randriamanga

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