Selon les acteurs de l’élevage à Madagascar, plusieurs maux minent les filières dans leur ensemble, nécessitant des solutions pour un avenir vraiment durable.
Le secteur de l’élevage est mal en point, à en croire les propos du président du Conseil d’administration de l’association Malagasy professionnels de l’élevage (MPE), Andriamananarivo Rabearivelo.. «De nombreux efforts ont été déployés. Cependant, de nombreux problèmes restent à résoudre», a évoqué cet opérateur, lors de la 15e édition de la Foire de l’Elevage, de la pêche et de l’agriculture (FEPA) au début de ce mois, pour expliquer la situation dans laquelle se trouvent ses confrères.
Il a notamment cité le manque de projets spécifiques pour le développement du secteur élevage, l’insécurité qui démotive les producteurs et les entrepreneurs, le manque de géniteurs et de semences de bonne qualité. Par ailleurs, il a déploré l’augmentation des coûts de production, si l’on ne parle que du maïs, principal ingrédient de l’alimentation animale et du coût de certains équipements.
A cela s’ajoutent un faible taux de consommation des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, le bouleversement du calendrier cultural, la dépréciation de la monnaie locale entraînant un faible pouvoir d’achat.
Grand potentiel de production
«Pourtant, Madagascar dispose de ressources potentiellement exploitables, pour développer les secteurs agriculture, élevage et pêche», a enchaîné Rivo Rabearivelo. Il a d’ailleurs soulevé la hausse de taxes et droits de douane appliqués sur l’importation des intrants qui ne leur permettent plus d’être plus compétitifs sur le marché international.
Les secteurs agriculture, élevage et pêche sont interdépendants. Madagascar possède au moins 8 millions d’hectares de terres cultivables. «Pourtant seuls 31% de ces terrains sont exploités dans le pays», a-t-il souligné. Or, sur les mêmes surfaces cultivables, la Tanzanie produit 6 millions de tonnes de maïs par an, l’Afrique du Sud 15 millions de tonnes et seulement 260.000 tonnes par an pour la Grande île. D’où la décision du secteur privé d’importer jusqu’à 45.000 tonnes de maïs, cette année.
Arh.