Manifestation publique anti-élection: le Préfecture serre la vis

L’événement survenu récemment à Andavamamba, a contraint les forces de l’ordre à prendre certaines dispositions concernant la tenue de manifestations publiques, durant cette période électorale.

Dorénavant, le droit de manifester dans le cadre de la campagne électorale, est soumis au régime déclaratif et régime d’autorisation dans un espace clos pour les revendications politiques, rien à voir avec la propagande électorale. Cela signifie que chaque candidat voulant organiser des rencontres avec la population en vue des élections, devront déclarer leur intention auprès de la Préfecture. Il ne sera donc plus question d’espace clos ou en plein air, car « le plus important est que la foule puisse être maîtrisée », a expliqué le préfet.
« Toute manifestation n’ayant aucun lien avec la campagne électorale, devra se conformer au régime d’autorisation », a indiqué le Préfet de police, le général Angelo Ravelo­narivo, lors d’une rencontre avec la presse hier à Tsimba­zaza. Pour dire que les manifestants devront demander une autorisation avant de pouvoir manifester dans les rues.
Concernant les échauffourées d’hier du côté d’Itaosy, entre les forces de l’ordre et les partisans du collectif des candidats, « Nous avons déjà fait part de cette décision aux 11 candidats avant leur manifestation à Itaosy. Et il a déjà été convenu de trouver un autre endroit pour tenir la rencontre d’hier », a précisé le préfet. Cepen­dant, les 11 candidats se sont obstinés à manifester à Itaosy en pleine rue. C’est pourquoi les forces de l’ordre ont dispersé la foule, à coups de gaz lacrymogène.

Eviter les affrontements

Le général Angelo Ravelo­­narivo, explique que cette décision a été prise pour « éviter les affrontements que les forces de l’ordre ne pourront toujours pas maîtriser sur terrain ». Celui-ci s’inquiète de l’escalade de la violence, pouvant engendrer une « guerre civile » au pays. Les demandes devraient se faire dans le délai de 48h prévu par les textes, compte tenu de l’urgence. « Nous ferons de concessions quant au délai, étant donné qu’il s’agit d’une mesure d’urgence », a souligné le préfet.
Par ailleurs, afin de coordonner les campagnes électorales, la Préfecture a émis la liste des sites pouvant les accueillir dans chaque arrondissement de la ville.

T.N

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