Tout est symbole en ces temps d’effervescence politique définissant l’identité d’une personne ou d’un groupement. Les couleurs blanc et orange marquent actuellement la « campagne électorale » aux deux visages. Le blanc est forcément lié à la manifestation du collectif des candidats tandis que l’orange est la couleur du parti du candidat n°3, Andry Rajoelina.
Durant les manifestations organisées par les deux camps, leurs couleurs de prédilection ont coloré les rues du pays. Il en est de même à l’Assemblée nationale où des députés sont vêtus de blanc ou d’orange durant les séances plénières. Histoire d’afficher leur appartenance et leur idéologie dans un contexte tendu.
Malheureusement à l’Université d’Ankatso, tout est encore tout blanc pour les étudiants actuellement en grève en parallèle avec les manifestations politiques. Depuis près de 5 mois, pas de cours au programme, laissant ainsi craindre un risque d’année blanche que les étudiants tentent d’éviter en interpellant les responsables. Et la même situation pourrait aussi se produire à l’Assemblée nationale, trop pris par les affaires politiques. Alors que les députés «orange» se focalisent sur la campagne électorale, ceux des «blancs» sont clairement engagés dans des manifestations de rue anti-élection.
Au final, c’est le néant à Tsimbazaza, sans ordre du jour à inscrire sur le tableau tout blanc. Les députés ont choisi leur camp, aux dépens des citoyens, ceux-là même qui ont voté pour eux dernièrement. D’ailleurs, à quoi bon d’organiser une session budgétaire à quelques temps de la fin de leur mandat ?
Que de répétitions depuis des années à part les couleurs. Tantôt rouge, tantôt vert, bleu, puis orange, mais le pire est lorsqu’elles se mélangent. Allons- nous devoir parcourir tout l’arc-en-ciel, pour enfin retrouver la paix ?
T.N