Climat: un déficit pluviométrique à craindre

La saison chaude et humide 2023-2024 s’annonce moins arrosée. Selon les prévisions, les précipitations seront déficitaires par rapport à la normale saisonnière dans plusieurs régions du pays. On prévoit également une augmentation de la température par rapport à la normale. 

Un déficit pluviométrique est à craindre. « A cause du phénomène El Niño, qui va régir la saison des pluies, les précipitations seront légèrement insuffisantes par rapport à la normale, surtout dans les parties sud du pays », a informé hier la Direction générale de la météorologie (DGM) lors du Forum sur les perspectives climatiques pour la saison chaude et humide 2023-2024 qui s’est déroulé au Carlton à Anosy. Ce sera le cas dans la partie Sud-ouest de la région Diana et Sofia, Betsiboka, Boeny, Melaky, Menabe, Atsimo Andrefana et l’extrême ouest des hautes terres en ce début de la saison des pluies.

Même au cœur de l’été, de décembre à février, les précipitations seront légèrement insuffisantes dans la partie nord de la région Atsimo Andrefana, les ré­gions Matsiatra Ambony, Iho­rombe, Atsimo Atsina­nana, Anosy, Androy et tou­te la partie ouest du pays. Par ailleurs, des risques d’inondation seraient également envisageables, en raison des précipitions abondantes en janvier dans la partie nord de l’île, dont dans les régions Diana, Sava, Sofia, mais également les régions Analanjirofo, Alao­tra Mangoro, Atsinanana, Itasy, Vakinankaratra et Ana­lamanga. En outre, les températures moyennes seront plus élevées que la normale saisonnière tout au long de cette saison chaude.

Le nombre de cyclones inférieur à la normale

Les risques de formation d’activités cycloniques dans l’océan Indien seraient pourtant moindres, toujours à cause de ce phénomène El Niño. Dans ce sens, la saison cyclonique s’annonce proche ou inférieure à la normale climatologique, selon les prévisions. A noter que le nombre de systèmes qui intéressent Madagascar par saison est de 4, tandis que le nombre de systèmes qui atterrissent sur nos côtes est de 2, entre janvier et avril. « Pourtant, dans un contexte de changement climatique, un seul cyclone intense pourrait causer d’énormes dégâts. De ce fait, il convient de mieux se préparer pour amoindrir les impacts », a indiqué un res­ponsable au sein de la DGM.

Dans tous les cas, l’adaptation et les anticipations devraient être de mise en vue de réduire les impacts des risques de sécheresse et d’inondation auxquels le pays est confronté. Parmi les mesures d’atténuation de ces impacts du changement climatique figure l’adoption d’un calendrier cultural adapté à la situation météorologique, élaboré en partenariat avec le ministère de l’Agriculture. Ce calendrier cultural a fait l’objet d’un lancement officiel lors de ce forum.

Fahranarison

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