Son dernier spectacle s’est déroulé le 13 octobre dans la région Sofia. Alors que Janga Ratah s’est apprêté à boucler sa tournée nationale, son état de santé s’est détérioré ces deux derniers mois. Il a été admis à la Clinique des sœurs Ankadifotsy avant d’être transféré à l’hôpital Befelatanana. «Tout a commencé par une douleur à l’estomac et après, mon corps s’affaiblit au fil des jours», avait-il déclaré dans une vidéo en direct sur les réseaux sociaux, en date du 6 novembre.
Véritable showman, il remplissait à lui seul tout un stade d’une capacité de 50.000 personnes, comme le cas notamment du festival Somarôho en août à Nosy Be. Sa présence scénique hors du commun, son style vestimentaire et sa manière de mettre le public en transe, ont tout particulièrement marqué les esprits.
Originaire de Vohémar, Janga Ratah a grandi à Ambilobe, bercé par la richesse culturelle de la partie septentrionale de l’île. Façonné par les coutumes et rituels typiquement malagasy de cette contrée, il en est devenu plus tard un fier ambassadeur sur la scène nationale. Porté par sa passion, il a intégré les rangs de célèbres groupes locaux en tant que danseur. Découvert en tant que chanteur auprès du groupe Saramba, Janga Ratah volait de ses propres ailes à partir de 2012, avec comme domaine de prédilection les «salegy», «jijy» et «antsa».
Après une veillée funèbre à Ambanilalana Itaosy, le convoi funéraire est parti hier après-midi pour Vohémar, sa ville natale.
Joachin Michaël
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