Lalatiana Ravololomanana: «La capitale n’est pas un terrain d’affrontement »

La conseillère municipale, Lalatiana Ravololomanana, n’y est pas allée avec le dos de la cuillère, pour dénoncer les agissements du collectif des candidats et ses partisans qui incitent la population, à descendre dans la rue pour contester la tenue du premier tour de l’élection présidentielle, le 16 novembre. D’après elle, « la capitale n’est pas un terrain d’affrontement ».

Les 10 candidats réunis au sein d’un collectif, continuent de sillonner les rues de la capitale et tentent de rameuter la foule, pour s’opposer à l’élection du 16 novembre dans tout le pays. D’autre part, une large partie de la population, est en faveur de la tenue de
l’élection et n’hésite pas à le faire savoir engendrant une tension significative, voire mê­me des affrontements dans certains cas. Sous cet angle, la conseillère municipale de la Commune urbaine d’An­tananarivo (CUA), Lalatiana Ravololomanana, a souligné que la manifestation des 10 candidats n’est autre qu’un moyen d’obtenir des sièges au sein du Gouvernement.
«C’est devenu une habitude pour les politiciens évincés, d’exprimer leur frustration à travers des manifestations dans la capitale», a noté la con­seillère municipale. «Je le dis haut et fort, la capitale n’est pas un terrain d’affrontement», a-t-elle ajouté. Partisan des élections, Lalatiana Ravololo­manana appelle alors les électeurs à avancer dans le processus électoral et par conséquent à se rendre aux urnes le 16 novembre.

Illogique
La conseillère municipale de rappeler que ces 10 candidats ont déposé leurs dossiers de candidature en bonne et due forme auprès de la HCC qui les a d’ailleurs validés. Mais voilà qu’ils incitent les électeurs en général, et les fonctionnaires en particulier, à descendre dans la rue justement pour contester la tenue de l’élection présidentielle à laquelle ils sont pourtant candidats. Ce qui à bien des égards, est illogique de leur part, et la question que plus d’un se pose maintenant est de comprendre la raison d’être de cette zizanie à quelques semaines du scrutin.

Dans la foulé, Lalatiana Ravololomanana a fait re­marquer que par­mi ces «candidats de rue» figurent deux anciens présidents de la République, des anciens ministres qui ont déjà collaboré avec le candidat Andry Rajoelina du temps où ce dernier était à la tête de l’Etat, sans oublier les députés. En tout cas, des personnalités qui font mine d’ignorer les efforts dép­loyés du­rant la présidence d’Andry Rajoelina dont, à titre d’exemple, le respect de l’Etat de droit. Des personnalités également, qui savent pertinemment que l’élection présidentielle est prévue se dérouler tous les 5 ans, suivant la Constitution.

«Ils avaient bien eu le temps de s’exprimer avant, au sujet notamment de la préparation des élections, mais ce n’est que maintenant qu’ils le font. Pour moi, ils perdent leur temps en enfantillage, sachant au préalable que leur chance de revenir au pouvoir est mince à travers une élection à la régulière», a martelé en substance la con­seillère municipale, tout en invitant les citoyens à bien peser le pour et le contre quant au réel objectif de ces candidats de rue, avant de prendre une décision.
Par ailleurs, Lalatiana Ravololomanana s’est aussi exprimée au sujet des syndicats des travailleurs qui, selon ses dires, auraient tendance à suivre le mouvement du collectif des candidats en vue d’observer une grève générale.

«Je reconnais que la grève est un droit fondamental, mais il ne faut pas confondre ce droit avec des revendications purement politiques visant à accéder au pouvoir. Ce n’est pas l’apanage des syndicats de descendre dans la rue, de faire pression sur les employés à les suivre. Personnellement, je pense aussi qu’aucun haut responsable n’a le droit de s’opposer au souhait des employés à vouloir faire la grève, du moment qu’un préavis de grève a été déposé par leurs syndicats. Deux choses qu’il ne faut en aucun cas mélanger», a-t-elle annoncé.

Rakoto

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