Le gouvernement malagasy, par le biais du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (Minae), en collaboration avec tous les partenaires de la filière laitière, a élaboré un plan pour augmenter la production à Madagascar pour la période 2023-2025.
Actuellement la production de lait est en baisse dans le monde. Et depuis 2019, le prix a doublé. A Madagascar, la consommation annuelle par personne reste faible qui n’est que 9,3 grammes de protéine issue du lait. Les autorités étatiques ambitionnent de porter ce taux à
11,5 g/an/ hab. Sous cet angle, le ministère en charge de l’Elevage estime qu’il faudrait importer jusqu’à 11.700 vaches laitières. D’ailleurs c’est l’un des points forts de ce plan de développement, comme l’a indiqué Tsiry Andriamahatola Lezoma, directeur général de l’Elevage.
Au mois d’octobre 2021, le Minae a déjà importé 165 vaches laitières gestantes de race normande et montbéliarde, afin de booster la filière le pays dont la production est encore loin de satisfaire la demande des consommateurs, estimée entre 5 à 7 kg par personne par an. Et 1.000 autres têtes arriveront bientôt.
Le Malagasy Dairy Board (MDB) qui œuvre dans la promotion de la filière lait à Madagascar, à travers le projet «Profilait» financé par l’Union Européenne, ont décortiqué en fin de semaine les tenants et aboutissant de cette stratégie. Il est surtout question d’augmenter les produits laitiers de qualité qui peuvent être compétitifs sur le marché, mais également de renforcer le système MDB, pour établir un plan d’amélioration régional.
Santé du bétail
Ainsi, Le Minae met en avant l’amélioration de la production laitière chez les éleveurs, le stockage et la transformation des produits. Des fourrages de bonne qualité seront produits pour améliorer l’alimentation des animaux, de même pour l’accès des agriculteurs à des terres de culture. En un mot, l’utilisation des semences améliorées, la santé du bétail, l’amélioration des races grâce à l’insémination artificielle, seront intégrées dans le plan.
Le renforcement des compétences des éleveurs, déjà équipés d’écorneurs, des lance bolus, veilleuse, est aussi primordial sans oublier la dotation de matériel pour les vétérinaires des régions Analamanga et Itasy. Le Laboratoire National de Diagnostic Vétérinaire ou le LNDV a également reçu des équipements pour faciliter le diagnostic des maladies chez les animaux.
Au final, l’objectif est d’avoir un label made in Madagascar suivant les normes sanitaires. C’est-à-dire un pas vers l’autosuffisance -alimentaire. Une politique générale de production laitière à Madagascar sera également en gestation.
Arh.