A qui la faute ?

Ne pas aimer la soupe mais continuer à la manger. Il est toujours surprenant de voir comment certaines personnes voient les choses. Dire tout haut ce qu’on ne pense même pas tout bas. Des élections transparentes, libres et légitimes font partie des revendications du collectif des candidats, sans oublier l’essentiel : le retrait du candidat n°3 au motif qu’il ait une autre nationalité.
« Tsy mila vazaha », tels sont les messages diffusés à chacune de leur manifestation, qui signifie littéralement « pas besoin d’étranger ». Bizarrement, hier, les élus qui roulent pour le collectif, ont adressé une let­tre aux parlementaires français, leur demandant de « s’ingé­rer » dans les affaires internes des Malgaches.
Mais pendant que les politiciens sont au coude à coude, les artistes sont également au cœur d’une véritable foire d’empoigne. Ces derniers sont également pris dans la spirale infernale de guéguerre politique entre les candidats à la présidentielle.
Chaque candidat possède en effet ses propres artistes et anime les discussions sur les réseaux sociaux. Alors que certains partagent leurs photos à bord des hélicoptères de campagne, d’autres se montrent fières de ne soutirer aucune rémunération durant leur prestation. Il est clair que les citoyens ne verront jamais ce qui se passe dans les coulisses. La dernière scène en date est le clash entre Big MJ du candidat n°3 et Tence Mena dans le camp de Wada & Yoongs avec le candidat n°13.
Après les politiciens et les artistes, il ne manquerait plus que la population pour boucler la boucle de cette crise et justifier les craintes d’une guerre civile au pays. Au point où on en est, le risque d’une guerre civile est réel dans le pays. A qui la faute ?

T.N

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