Politique monétaire : la BFM maintient ses taux d’intérêt au même niveau

A l’issue de la réunion trimestrielle de la revue de la politique monétaire, le 7 novembre, le comité monétaire de la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) maintient les taux des facilités permanentes à leur niveau actuel,

Le taux des facilités de dépôt de la BFM, est maintenu à 9% et le taux des facilités de prêt marginal à 11%, d’après la décision du comité monétaire de l’institution qui note un ralentissement de l’inflation ces derniers mois, suite aux mesures restrictives de politique monétaire , prises au cours des précédents trimestres. Le contexte reste cependant difficile et ne permet toujours pas un assouplissement des conditions monétaires, avance la BFM.
Au niveau national, l’inflation demeure à un niveau élevé. Et les incertitudes liées à l’évolution de la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, pourraient encore avoir une incidence sur les prix locaux.
«Les prochains mois seront donc consacrés à l’observation et à l’évaluation des effets des dispositions de politique monétaire précédemment mises en œuvre. BFM considère ainsi qu’il n’est pas encore opportun de relâcher les efforts menés, depuis le mois d’août 2021, pour assurer la stabilisation de l’Ariary et ramener l’inflation à son niveau d’avant crise de Covid-19. L’Institution reste vigilante quant aux éventuels changements dans les facteurs pouvant influencer les prix et ajustera ses instruments en cas de déviation importante par rapport aux prévisions», peut-on lire dans le rapport de l’institution.

Résilience de l’économie mondiale
Les analyses du fonds monétaire international (FMI) montrent une résilience remarquable de l’économie mondiale, face à la pandémie du Covid-19, au conflit entre la Russie et l’Ukraine et la crise de l’inflation. En raison des perturbations des marchés de l’énergie et des produits alimentaires, auxquelles s’ajoute un resserrement monétaire sans précédent visant à lutter contre une inflation record depuis des décennies, l’activité économique mondiale a ralenti, mais n’a pas reculé.
L’inflation mondiale, en glissement annuel de fin de période, devrait ralentir à 6,3 % cette année, si elle était de 8,7 % il y a un an. Les resserrements monétaires menés par les banques centrales, ont fortement contribué à cette baisse. Toutefois, en comparaison avec le taux moyen de variation annuelle de 3,5 % pendant la décennie avant le Covid-19, ce taux reste élevé. Cette situation oblige les banques centrales à ne pas relâcher prématurément leurs politiques monétaires, note la BFM dans son rapport.

Rakoto

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