Un hectare d’aire protégée contribue en moyenne à hauteur de 66 dollars à l’économie locale.
La protection et la préservation des aires protégées, sont bénéfiques pour l’économie locale. Dans le livre blanc intitulé «Nos aires protégées sont vitales pour notre développement», la Fondation pour les aires protégées et de la biodiversité de Madagascar (FAPBM) et Madagascar National Parks (MNP) rapportent que «l’apport moyen d’une aire protégée à l’économie locale est de 66 dollars par hectare… Le crédit est à attribuer aux agents sur terrain et aux communautés. Ils travaillent pour préserver les lacs, fonds marins, forêts, en somme tout l’écosystème naturel», peut-on lire dans ce rapport.
En fait, près de 70 % des touristes étrangers, visitent au moins une aire protégée à Madagascar. Cela montre l’importance de la préservation car à titre d’exemple le débit de l’eau qui fait tourner la turbine de la station hydroélectrique d’Andekaleka, dépend de l’état de santé de l’aire protégée Ankeniheny Zahamena. Les productions de la pêche dans ou à proximité des aires protégées sont de bonne qualité et disponibles en quantité suffisante, grâce à la bonne conservation des aires protégées marines et des zones humides.
Contribution économique
Au niveau local, la contribution économique des aires protégées, est estimée à environ 500 millions de dollars par an, soit une moyenne de 80 dollars/ha/an. Et au niveau national les aires protégées contribuent aux secteurs économiques nationaux clés pour environ 450 millions dollars annuellement, soit une moyenne de 59 dollars par ha et par an.
Les aires protégées atténuent le réchauffement climatique. La contribution économique mondiale du réseau des aires protégées de Madagascar, s’il est géré durablement, se situe autour de 7,74 milliards de dollars par an, soit 1017 de dollars/ha/an. Rien qu’en matière de régulation climatique, la capacité des aires protégées à capter et stocker le carbone engendrerait une valeur de 6,25 milliards
dollars/an ou 821 dollars/ ha/an environ.
Selon les auteurs, «Ce livre blanc servira d’outil de plaidoyer. Il ambitionne d’influencer les politiques publiques pour donner une importance plus grande aux aires protégées». Le livre blanc s’adresse en cela aux autorités à tous les niveaux, national, régional et communal, ainsi qu’à ceux dont la voix peut orienter ces politiques publiques : le monde politique, les médias, l’opinion publique, le secteur privé et les donateurs.
Arh.
D’après la FAPBM, Madagascar possède 123 aires protégées dont 101 terrestres et 22 marines, d’une superficie totale de 7.612.346 ha couvrant des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins. Les surfaces terrestres protégées s’étalent sur 6.233.317 ha, représentent 10,8 % du territoire. Les surfaces marines et intertidales protégées (1.379.029 ha), représentant 11,8 % des mers côtières et constituent le Système des Aires Protégées de Madagascar, complétées par 6.886.931 ha supplémentaires de sites prioritaires pour la conservation potentielle, totalisant ensemble 24 % de la surface nationale.