La région de Diana consomme chaque année 211.000 tonnes de bois-énergie, dont 67.600 tonnes de charbon de bois et 143.500 tonnes de bois de chauffe. 90% du charbon de bois sont produits de manière informelle, de source auprès du Schéma d’approvisionnement urbain en bois-énergie (Sdaube) de la région, en 2020.
D’après le Plan régional en énergie de biomasse (PREB) de la Diana, environ 14.000 personnes travaillent dans ce secteur. Annuellement, un charbonnier à plein temps peut produire 5.900 kg de charbon de bois, contre environ 2.700 kg s’il exerce cette activité à mi-temps.
Le volume annuel de la consommation en charbon de bois dans la Diana s’élève à 23,4 milliards d’ariary, selon toujours ce PREB.
Charbon vert
Face à ce contexte et afin de contribuer à la protection des forêts naturelles, à la lutte contre le changement climatique et d’assurer des revenus durables pour les des ménages, la coopération technique allemande GIZ, lance à nouveau le Programme de protection et exploitation durable des ressources naturelles qui est actuellement à sa phase 2 (Page 2/GIZ), pour une durée de 3 ans. C’est notamment le cas du projet Afafi-Nord-AF, cofinancé avec l’Union européenne.
Dans cette optique, trois activités ont été mises en œuvre pour promouvoir la filière charbon vert : Reboisement villageois individuel (RVI), l’exploitation des meules Green Mad Dome « Raitra » (GMDR) et la mise en place des Centres ruraux de commercialisation (CRC) de charbon vert.
10.000 ha de RVI ont été réalisés. Dans sa perspective, le projet Afafi-Nord-AF ambitionne de réboiser 2.000 ha et 40.000 ha en 2030. Concernant les GMDR, 22 ont été installées, avec un taux de rendement stable de 35% de carbonisation des charbons de bois contre 12% pour la meule traditionnelle. Elles participent également à la réduction d’émission d’environ 400 tonnes équivalent CO2 par an, sans oublier le faible risque d’incendie par rapport aux meules traditionnelles. A noter que les CRC sont mis en place selon la loi, pour accroître les bénéfices des membres par rapport aux circuits classiques.
Sera R.