Le covid-19 serait-il de retour ? C’est la question que l’on peut se poser quand on fait état d’établissements sanitaires privés pris d’assaut par des malades présentant des symptômes similaires au covid-19. Grippe ou covid ? La question se pose encore.
Mais toujours est-il que des cas positifs se sont avérés après les tests d’usage effectués auprès de ces établissements sanitaires. Et les résultats obtenus sont effarants : En l’espace de 2 mois, sur une centaine de tests effectuée, 78 se sont avérés positifs.
Cela pourrait être corroboré par les passages plus fréquents des ambulances dans les rues de la capitale. Plus on en constate, plus sûr est que l’épidémie existe. C’est l’un des premiers indices qu’il faut observer en périodes d’épidémie. Et les expériences passées l’ont prouvé.
Mais le plus étonnant est qu’on n’ait pas encore enregistré la moindre réaction officielle de la part des autorités sanitaires. Pourtant, il est certain que ces cas ont été portés à leur connaissance bien que les tests se soient faits dans des cliniques privées.
Dans ces conditions, il est tout à fait légitime que l’on se demande
ce qu’elles attendent pour réagir. Faut-il que le virus se propage et que la recrudescence
du covid-19 atteigne un niveau tel que les établissements sanitaires publics et privés soient remplis pour qu’elles interviennent enfin ?
Tout au moins, elles devraient se mobiliser pour faire prendre conscience à la population que la maladie est toujours là et qu’elle présente un danger pour ceux qui en sont affectés. En effet, beaucoup de gens pensent que le covid-19 n’est plus qu’un triste souvenir.
Ainsi, les gens se comportent comme si de rien n’était, qu’elles ne prennent plus la moindre précaution pour prévenir cette maladie mortelle. Les gestes barrières élémentaires (se laver les mains fréquemment, porter un masque notamment dans les lieux très fréquentés, utilisation de gel hydro-alcoolique…) ne sont plus de mise.
Or, ce sont des gestes qui doivent être pratiqués quasi naturellement dès qu’il y a la moindre suspicion d’épidémie de covid-19. Les respecter pourrait éventuellement sauver de nombreuses vies. Certes, certains gestes barrières sont difficiles à supporter avec la chaleur qui règne, par exemple le port d’un masque. Mais c’est la rançon de la survie.
De toutes les façons, il se pourrait bien que le sujet du covid-19 soit moins considéré par rapport aux sujets d’actualité actuels que sont l’élection présidentielle et la chaleur suffocante qui règne dans la capitale. Et comme les autres maladies épidémiques (peste, paludisme…) que l’on n’a pas pu éradiquer totalement, il faudra apprendre à vivre avec.
Aimé Andrianina