Pour quelques bidons d’eau

D’aucuns ne le contrediront, l’approvisionnement en eau de la Jirama laisse vraiment à désirer depuis un certain temps. De quoi frustrer les abonnés qui pensent que le débit de leurs robinets devrait augmenter après les pluies de ces derniers temps, synonyme à leurs yeux de fin de la période d’étiage. Ce qui n’est pas le cas actuellement, si bien qu’on peut observer un peu partout des entassements de bidons jaunes, attendant les heures d’ouverture des fontaines publiques.
Selon des sources concordantes, la plupart de ces fontaines publiques donnent satisfaction à une période où bon nombre de gens sont en plein sommeil (aux environs de minuit). Les concernés doivent alors se lever à ce moment précis pour espérer faire le plein d’eau, avant que les robinets ne s’arrêtent momentanément, pour reprendre du service quelques heures après. Or, les robinets tournent au ralenti à ce moment précis, alors qu’il faut au moins compter jusqu’à au moins une cinquantaine de bidons jaunes ou autres récipients à remplir.
Le fait est que ces fontaines publiques de la Jirama fonctionnent « normalement », en simultanée avec les pannes techniques habituelles de l’électricité. Sur ce dernier point, force est de constater que la plupart des localités approvisionnées en électricité par le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) sont en mode « sans lumière » aux environs de 23 heures jusqu’à l’aube. Soit en moyenne une coupure d’électricité de l’ordre de cinq à six heures de temps, en plus des coupures « régulières » à subir dans la journée en certains endroits, à l’instar du district d’Atsimondrano.
Il y a des moments où le tout-Tana et ses environs immédiats tombent dans le noir absolu, avec ce que cela suppose de toute forme d’insécurité. Et il va sans dire que ces chercheurs d’eau circulent avec beaucoup de risques, pour quelques bidons d’eau…

Rakoto

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