Général Richard Ravalomanana: Tolérance zéro envers les fauteurs de troubles

Les manifestations interdites ne seront plus tolérées. Le chef de l’Etat par intérim, le général Richard Ravalomanana a prévenu hier que des mesures seront prises à l’encontre de tous ceux qui enfreindraient de nouveau la loi.

Fini la récréation. Des mesures strictes seront désormais prises envers ceux qui sèment le trouble notamment à travers des manifestations non autorisées. La déclaration a été faite hier au Palais d’Ambo­hitsorohitra par le chef de l’Etat par intérim, le général Richard Ravalomanana. Jusqu’ici, les autorités ont été, selon lui, plus ou moins indulgentes envers ceux qui utilisaient leur statut de candidats à l’élection présidentielle pour organiser des manifestations interdites. Dorénavant, ce ne sera plus le cas, et des consignes ont été données aux autorités aussi bien civiles que militaires, pour faire régner l’ordre.

« J’ai donné l’ordre afin que des mesures soient prises contre tous ceux qui font appel en vue d’une manifestation sur la Place du 13 mai, leur leader ainsi que ceux qui participent à de telle manifestation. La population mérite de vivre dans le calme, c’est pourquoi il ne faut pas tolérer toutes actions qui tendent à perturber cet environnement », a déclaré, le général Richard Ravalomanana.
Prise de responsabilité
Le chef de l’Etat par intérim a en outre lancé un appel à une prise de responsabilité des habitants au niveau de chaque quartier pour empêcher ces actes qui perturbent leur quotidien. Cela consiste notamment à intervenir pour empêcher les tentatives visant à bloquer la circulation, ou encore en dénonçant auprès des forces de l’ordre ces actions. Ce haut responsable a également invité la population à collaborer en donnant des informations à propos de ceux qui tenteraient de semer le trouble au niveau de chaque quartier.

Immunité parlementaire
Le général Richard Ravalomanana a en outre réagi à la situation du député Fetra Ralambozafimbololona, arrêté lors d’une manifestation du collectif des candidats à Mahamasina. En effet, l’arrestation de cet élu en pleine session du Parlement a créé la polémique. Ses collègues au sein du groupe parlementaire Tiako i Madagasikara (Tim) ont notamment déclaré que cette arrestation était contraire à la loi, étant donné que le député jouit d’une immunité parlementaire. Ce que dément le chef de l’Etat par intérim qui indique que l’infraction qui a conduit à son arrestation a été commise en dehors de l’Assemblée nationale.
« L’infraction qui a été commise n’avait rien à voir avec sa fonction parlementaire. Ce qui est contraire à l’esprit de la disposition sur l’immunité qui, je rappelle, a été calqué sur l’article 96 du décret sur le service de la Gendarmerie », a expliqué le général.
Aux dernières nouvelles, le député en question a été déjà libéré après plus d’une semaine de garde à vue. Déféré au Parquet du Tribunal Anosy, hier, il est désormais placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès le 12 décembre.

Tsilaviny Randriamanga

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