Les premières appréciations des missions internationales d’observation de l’élection présidentielle du 16 novembre sont plutôt positives. Ayant pris acte de la tenue de ce scrutin, ces observateurs affirment n’avoir observé que peu de cas d’irrégularité.
«La Mission conjointe de l’Union africaine (UA) et du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), a pris acte de la tenue de l’élection présidentielle à Madagascar, dans une atmosphère calme et paisible en dépit du boycott d’une frange de l’opposition ». C’est ce qu’on peut lire dans la conclusion de la déclaration préliminaire de la mission conjointe d’observation électorale UA-Comesa. Ces observateurs ont effectué une déclaration préliminaire de leur mission d’observation, samedi au Novotel Ivandry.
Aucun impact
Cette conclusion signifierait également que le boycott de l’élection par le collectif des candidats à l’élection présidentielle n’impacte en rien la légalité du processus. Toutefois, les réelles appréciations par rapport au processus ne seront connues que dans le rapport final d’observation, d’après la cheffe de la mission conjointe, Catherine Samba Panza. En tout cas, les autres missions d’observation internationale dont celles de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) partagent le même constat que ceux de l’UA-Comesa. Ces missions d’observation internationale des élections ont en effet présenté ensemble leur rapport préliminaire.
Peu d’irrégularités
Pour ce qui est du déroulement de l’élection, ces observateurs électoraux n’ont trouvé que peu de cas d’irrégularités. Pour la Sadc, leurs observateurs ont été déployés dans 209 bureaux de vote des 6 provinces. Ils ont noté que le processus était paisible et libre. Dans 90% de ces 209 bureaux de vote, aucun cas d’irrégularité n’a été détecté, si l’on en croit le chef de la mission, Lazarous Kampambwe. De leur côté, les 70 observateurs à court terme déployés par l’UA-Comesa au niveau de 343 bureaux de vote dans 4 provinces, ont également dressé le même constat, c’est-à-dire qu’il n’y avait que très peu de cas d’irrégularités. Seul point sur lequel ces observateurs internationaux sont unanimes, le fait que le taux de participation des électeurs a été généralement faible.
Par ailleurs, ces observateurs ont insisté sur la nécessité d’instaurer une plateforme de dialogue réunissant toutes les forces vives. Cela avec comme objectif d’instaurer une atmosphère d’apaisement. « Comme les élections se sont déroulées dans un climat tendu, la mission a pensé qu’il était important de lancer cet appel à la concertation et au dialogue », a souligné Catherine Samba Panza.
Tsilaviny Randriamanga