Drôle de monde

La fin d’année appro­che et bientôt on cé­lèbrera les fêtes de la Nativité et du nouvel an. Mais pour le mo­ment, on ne sait pas où donner de la tête dans la mesure où trop de facteurs inconnus peuvent encore perturber ces célébrations. Ces facteurs se situent à tous les niveaux (po­litique, économique, sociale…) et pourront donc affecter la vie de tous.

Sur le plan politi­que, même si la tendance générale des ré­sultats se dessine, la question que se pose tout le monde est de savoir si on pourra vivre et travailler dans un environnement se­rein qui ne sera pas perturbé par les insatisfaits, pour une raison ou une autre, du déroulement des élections. Pour le moment, personne ne peut en­core dire de quoi de­main sera fait.

Au niveau de l’éco­nomie, pour beaucoup d’entreprises, c’est la pé­riode idéale pour booster les ventes. Effective­ment, certaines entreprises réalisent le gros de leurs chiffres d’affaires au cours de ces trois derniers mois de l’année. En sera-t-il de même cette année ? Les acheteurs seront-ils au rendez-vous ? Les stocks cons­titués en vue de cet évènement seront-ils suffisants ou ne seront pas suffisamment écoulés ?

Même au niveau sa­nitaire, la population éprouve beaucoup d’inquiétudes. La récente in­formation selon laquel­le, huit personnes seraient mortes de suspicion de peste pulmonaire n‘est pas de nature à lui donner plus d’assurance. La raison est que le risque d’épidémie est toujours ancré dans sa tête suite au traumatisme occasionné par le Covid-19.

Il est également an­noncé que les cours rep­rendront au niveau de l’université d’Antanana­rivo. Le Seces en aurait décidé ainsi. Mais quoi qu’il en soit, on se de­mande dans quelle am­biance ces cours se feront après tous ces mois au cours desquels les étudiants ont été forcés à l’oisiveté. Et question fondamentale : Les bourses d’études seront-elles payées ?

Autre sujet non moins important : Dans les environs de la capitale, comme partout ailleurs dans le pays, on s’active tant bien que mal à res­pecter la période cultura­le. Mais la question principale qui trottine dans la tête est : Que nous ré­serve cette année dame Nature ? Est-ce qu’il y aura assez de pluie ou au con­traire, il y en aura trop ?

Déjà, la terre exploitée par chaque famille ne suffit pas pour nourrir tout le monde. Il va de soi que la moindre perturbation occasionnée par les aléas climatiques aura une conséquence catastrophique. On peut d’ailleurs se demander pourquoi s’entêter à ex­ploiter un arpent de terre que l’on sait à l’avan­ce que la production ne suffira pas pour nourrir toute la famille.

Tous ces facteurs inconnus révèlent à quel point il est difficile, voire impossible, de se projeter sur un avenir même pas loin. Il faut savoir naviguer à vue et prendre des décisions en fonction de chaque cas qui se manifeste. Le moins que l’on puisse dire est que nous vivons aujourd’hui dans un drôle de monde

Aimé Andrianina

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