Encore provisoires, les résultats partiels de la présidentielle du 16 novembre, publiés quotidiennement par l’organe chargé des préparatifs électoraux, annoncent déjà la victoire pimpante de Andry Rajoelina. Certes, il appartient à la Commission électorale nationale indépendante et la Haute cour constitutionnelle d’établir les résultats définitifs, conformément au délai prévu par les textes réglementaires, mais tout porte à croire qu’il n’y aura pas de surprise. Les résultats pourraient être sans appel. Et comme le dit l’adage, les absents ont toujours tort.
Le collectif des opposants ne peut s’en prendre qu’à lui-même, en optant pour une stratégie à risques, vouée à l’avance à l’échec. La politique de la chaise vide n’a jamais été la meilleure garantie de succès. Au contraire, s’abstenir alors qu’on a une carte à jouer, conduira à une défaite assurée. Comme c’est le cas durant ce processus électoral.
Les opposants ont voulu empêcher la candidature de Andry Rajoelina, puis boycotter les élections, mais cela n’a pas marché. Participer à la consultation populaire aurait été plus approprié vu les circonstances. Mais, il faut se rendre à l’évidence, la messe est dite maintenant. Les élections sont terminées. En tant que démocrate, l’opposition devrait reconnaître sa défaite et féliciter le vainqueur. Récemment dans un discours, le président sortant du Liberia, George Weah, a concédé sa défaite à l’élection présidentielle face à son rival. L’opposition malgache devrait en prendre de la graine.
Cela étant, l’opposition aura sa place, conformément à la Loi fondamentale et la loi sur l’opposition, au niveau des deux Chambres du parlement, en se faisant élire. Pour dire qu’elle devrait livrer bataille lors des législatives et municipales, pour rester crédible, au lieu de continuer à lâcher un pétard mouillé.
Rakoto