Réduire à 28,4% le taux de la malnutrition chronique auprès des enfants de moins de 5 ans, actuellement à 39,8%. Tel est l’un des objectifs du pays à atteindre d’ici 2026, annoncé hier à Farafangana, lors de la séance de formation des journalistes à la nutrition et aux stratégies relatives au Plan national d’action multisectorielle pour la nutrition (PNAMN). La formation en question est le fruit d’une initiative de l’Office national de nutrition (ONN), en collaboration avec le GIZ/Prosar.
Réduire toutes les formes de la malnutrition par approche systémique, renforcer la prévention et la prise en charge de la malnutrition aiguë dans tout le territoire national, assurer une meilleure coordination multisectorielle au niveau national et dans les 23 régions entre les différents secteurs concernés par la nutrition, et répondre aux besoins nutritionnels et alimentaires de la population en mettant un accent particulier auprès des femmes enceintes et allaitantes, les adolescentes et les enfants de moins de 5 ans. Ainsi se résument les différentes stratégies à adopter dans le cadre de ce PNAMN.
Réduire à 13,8% l’insuffisance pondérale
L’insuffisance pondérale, une des formes de la malnutrition dont le taux de prévalence à la naissance est actuellement de 16,3%, figure dans la ligne de mire du PNAMN qui spécule une réduction de son taux à 13,8% d’ici 2026. Le plan ambitionne également de réduire, ou du moins maintenir à moins de 5% le pourcentage des enfants de moins de 5 ans qui présentent une malnutrition aiguë, une autre forme de la malnutrition.
Dans le même ordre d’idées, le plan vise aussi à réduire le pourcentage des femmes en âge de procréer et qui sont anémiques : de 26,4% actuellement, ce taux sera réduit à 20,4%. Par la même occasion, le taux d’allaitement maternel exclusif durant les six premiers mois de la vie de l’enfant, qui est actuellement de 57,4%, sera revue à la hausse, de l’ordre de 70%. Et non des moindres, le plan prévoit de réduire, ou tout au moins de maintenir le taux actuel des enfants en surpoids de moins de 5 ans à 1%. A souligner que ce phénomène commence à gagner du terrain au pays en dépit de ce taux de prévalence relativement bas.
Sera R.