Après 48 heures de garde à vue, dans le cadre d’une enquête pour atteinte à la sûreté de l’Etat, les deux leaders syndicaux, Barson Rakotomanga et le Pr Sammy Grégoire Ravelonirina, recouvrent la liberté, à l’issue de leur comparution devant le Parquet du Tribunal Anosy, hier. Leur procès est fixé au 10 décembre.
Inculpés d’atteinte à la sûreté de l’Etat, le président de l’Alliance syndicale, Barson Rakotomanga a obtenu la liberté provisoire, tandis que le président du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (Seces) pour la section Antananarivo, le Pr Sammy Grégoire Ravelonirina, a été placé sous contrôle judiciaire en attendant leur procès.
Pour rappel, les deux syndicalistes ont été convoqués à la Section de recherche criminelle de la Gendarmerie Fiadanana, mercredi, où ils ont été placés en garde à vue. Leur convocation faisait suite à une lettre adressée à l’endroit du chef de l’Etat-major des Armées (Cema), le 10 novembre, dans laquelle ils ont livré leur vision chaotique de la situation dans le pays, tout en indiquant qu’il n’y a plus de gouvernement à Madagascar. Ils ont même appelé l’armée à prendre ses responsabilités.
Code pénal
Le Code pénal, dans l’alinéa 3 de son article 91, stipule que «les autres manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, à provoquer la haine du gouvernement malgache, à enfreindre les lois du pays, seront déférés aux tribunaux correctionnels et punis d’un emprisonnement d’un an au moins et de cinq ans au plus. Les coupables pourront, en outre, être interdits, en tout ou en partie, des droits mentionnés en l’article».
Rakoto