«Vorona ô! Le messager»: hommage à O’Suzah et Barijaona

La fille de Barijaona et O’Suzah, Edith Barijaona, vient de sortir un livre intitulé «Vorona ô ! Le messager», édité par Tsipika. La présentation officielle s’est tenue hier à la Bibliothèque nationale de Madagascar (BNM) Anosy, en présence de Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la culture, ainsi que des amis artistes de Barijaona, entre autres Fidimalala Robert, Rimbosa, Solika et Landy Volafotsy.

Le livre «Vorona ô ! Le messager» rend hommage à Barijaona et sa femme O’Suzah. «J’y relate non seulement leur vie artistique, mais aussi des paroles de chansons qu’ils ont écrites et des photos souvenirs. Dans ce livre, je ne suis que leur messager», a fait remarquer Edith Barijaona. Epais de plus de 200 pages, le livre traite plusieurs sujets de divers genres, pour ne citer que la culture, l’économique et la politique, durant la colonisation française.
«J’ai pris une dizaine d’années avant de l’éditer. Même si je suis de la famille, j’ai tout de même effectué des recherches et recueilli des témoignages…», a-t-elle raconté. Sur ce, elle a collaboré avec plusieurs autres artistes, comme Raymond Rajaonari­velo, Fidimalala Robert, Odeam Rakoto…
«J’ai comme l’impression de me découvrir et redécouvrir», a-t-elle ajouté. Dans le livre, elle dévoile entre autres, un sujet qui a fait beaucoup de tamtam dans les années 60, en l’occurrence, l’affaire Sinatra.
«Attendu que les demandeurs exposent qu’ils sont les auteurs d’une œuvre originale intitulée : «Avia Hilalao», que cette chanson fut déclarée à la Sacem le 12 février 1959 et que les droits d’auteur (…) le 17 juin 1959, ont fait retour aux auteurs, à compter du 15 avril 1967, que la chanson américaine «Somethin’ Stupid» ayant Carson Parks pour auteur et diffusée en France par les Editions Edwin H Morris en constitue la contrefaçon musicale…», peut-on lire dans ce livre.
«Vorona ô ! Le messager» est disponible dans les rayons de la BNM, et dans certaines libraires locales.

La musique et le livre
La cérémonie de la présentation du livre s’est tenue dans une ambiance conviviale, durant laquelle les amis artistes de Barijaona ont interprété quelques-unes de ses compositions. «Ces chansons ont bercé notre enfance et ont traversé ainsi plusieurs générations», a indiqué la ministre. En effet, la plupart d’entre elles sont indissociables aux événements familiaux, surtout au mariage, comme «Hanina an’i Neny», ou encore «Avia Hilalao»… «Mon objectif est aussi de transmettre aux générations futures leur histoire, ainsi que leurs œuvres», a ajouté Edith Barijaona.
Et enfin, la ministre a profité de cet événement pour attribuer une décoration à Fidimalala Robert, l’un des artistes malagasy qui ont toujours mis en avant la musique Bà Gasy depuis les années 50-60. D’ailleurs, le concerné a toujours collaboré de près avec Barijaona. Il a reçu la médaille du commandeur de l’ordre des Arts, des lettres et de la culture.

Holy Danielle

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