C’est une page qui se tourne pour Madagascar et par ricochet, un nouveau mandat commence pour Andry Rajoelina. La messe est dite. La Haute cour constitutionnelle a proclamé solennellement les résultats définitifs de l’élection présidentielle. Sans surprise, le candidat numéro 3 est élu président de la République au premier tour.
Un verdict des urnes déjà prévisible, à constater la physionomie générale du scrutin, à sens unique après que le collectif des candidats ait lancé un appel à l’abstention. Le pire des choix, selon les observateurs. D’ailleurs, Marc Ravalomanana et consorts ne s’attendaient plus à des miracles, surtout à ce que la HCC annule les résultats. Seul Siteny Randrianasoloniaiko a saisi la HCC en déposant des requêtes aux fins d’annulation du vote. On récolte ce que l’on sème, dit-on.
A vrai dire, les candidats membres du collectif, ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ils se sont laissés obnubiler par l’espoir d’une révolution populaire utopique,
devenu même une fatalité que l’on n’y peut rien. Leur défaite est irréversible et sans appel. Une leçon à retenir, l’abstention est le pire des choix dans une élection, notamment présidentielle. Et ce n’est pas maintenant, après acte que l’on va faire tout un fromage. Le point de non retour a été dépassé.
Il est évident que les candidats contestataires n’en vont pas en rester là. Avant même la proclamation officielle des résultats par la HCC, ils ont déjà exprimé leur indignation et refus total d’accepter la sentence des urnes. La lutte continue, d’après eux. Une manière de dire que le deuxième mandat de Andry Rajoelina, ne serait pas un fleuve tranquille. En tout cas, cette élection a radicalement changé le paysage politique à Madagascar. La naissance d’une opposition, plus précisément d’une nouvelle classe politique, qui ne reconnait pas sa défaite logique.
JR.
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