Vice-lauréate de la dernière édition du Prix Paritana, Dina Nomena Andriarimanjaka expose actuellement à la Fondation H Analakely, jusqu’au 31 décembre, sous le thème « A la Recherche des Betia » en l’honneur des reines malgaches, « celles que nous connaissions mal, celles que nous oublions… », explique-t-elle.
Lors de la dernière édition du concours d’art contemporain Paritana, Dina Nomena Andriarimanjaka a proposé un projet
sur les reines qui ont marqué l’histoire de la monarchie malgache, indissociable à l’art contemporain. A travers ses œuvres, elle raconte
le vécu de ces monarques, comme Betia, la grande reine de Sainte-Marie (1735-1805) considérée comme l’une des plus belles femmes de son temps, ou Binao, la reine
des Sakalava Bemihisatra (1880-1923), ou encore les deux reines Rafohy et Rangita, précurseurs de l’application de la loi de succession au trône d’Imerina…
« J’ai demandé à plusieurs personnes, aussi bien des jeunes que des personnes âgées, mais au final environ 98% d’entre eux, ne connaissent pas l’existence de ces impératrices », soupire-t-elle.
Des travaux de recherche
« Quand nous évoquons les noms des reines malgaches, les mêmes reviennent très souvent comme les Ranavalona ou Rasoherina. Pourtant il y a d’autres qui ont marqué notre Histoire. Nous les connaissons mal car aussi bien dans le programme scolaire ou même sur Internet, il n’y a pas assez d’informations sur elles », explique-t-elle.
Pour réaliser ce projet, elle a effectué des travaux de recherche historique et artistique. « Je n’ai peut-être pas tous les éléments, mais au moins, j’ai partagé un fragment de leur histoire et surtout évoqué les traces de leur histoire », ajoute-t-elle.
Dina Nomena Andriarimanjaka utilise plusieurs médiums, joue avec des anciennes photos, des coutures… Et elle utilise beaucoup les couleurs, en l’occurrence le marron, renvoyant une image de la terre natale. Et le résultat donne un aperçu plus moderne à l’Histoire.
Holy Danielle