Avant de procéder à la ratification de l’accord commercial portant création de la Zone de libre‑échange continentale africaine (ZLECAf), Madagascar a d’abord élaboré une feuille de route pour son intégration effective à ce nouveau marché unique, à l’issu du dialogue national sur les enjeux et les défis de la ZLECAf, les 29 et 30 novembre au Novotel Alarobia.
Cette feuille de route repose sur trois axes stratégiques, suivant les recommandations des participants. Comme l’a indiqué Rinarisoa Irène Sadiah Razafimandimby, directeur du Commerce extérieur au sein du ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) lors de la cérémonie de clôture, « le premier axe consiste à améliorer l’accès aux informations et communications relatives au commerce extérieur en général et à la ZLECAf, en particulier ».
Quant au deuxième axe stratégique, il prône « la mise en place de l’environnement stratégique, institutionnel, et réglementaire pour la ZLECAf », sil’axe 3 met l’accent sur le « renforcement des capacités du secteur public et privé sur les règles et procédures de la ZLECAf ».
Sur 54 pays africains ayant signé l’Accord portant création de la ZLECAf, 44 l’ont ratifié à ce jour. Sur les dix pays restants ayant signé l’accord, quatre sont sur le point de finaliser le processus de ratification. Les six autres, dont Madagascar, sont en train d’élaborer leur propre stratégie d’intégration, dont cette feuille de route nationale.
D’autres propositions à intégrer
A noter que cette feuille de route n’est pas figée. D’autres propositions pourront encore y être mises en considération, en fonction des changements et des besoins. Pour dire des recommandations émanant de partenaires du gouvernement et surtout du secteur privé peuvent encore y être intégrées comme éléments clés. Le secteur privé étant la clé de voute de la croissance, vu leur importance dans le tissu économique.
Les participants ont notamment identifié les principaux enjeux de la ZLECAf pour Madagascar. Il a surtout été question de « Renforcement des consultations et concertations sur la ZLECaf à l’échelle nationale » avec toutes les parties prenantes pour une meilleure inclusion à la participation de tous les acteurs à ce processus. Il faudrait également redynamiser le dialogue public-privé et la concertation mutuelle afin de mettre en confiance le secteur privé.
Un autre dialogue de ce genre devrait encore avoir lieu dans les prochaines semaines pour dresser les perspectives à venir sur l’intégration de Madagascar, ou non, dans ce marché libre africain.
Arh.