A chacun ses responsabilités…

Il ne reste plus qu’une semaine avant la clôture de la session ordinaire du Parlement. Cette session dure soixante jours selon la Constitution, mais c’était loin d’être le cas car la session a été suspendue pendant près d’un mois en raison de la campagne électorale, jugée prioritaire par certains élus qui ont décidé de suivre des candidats au lieu d’honorer la séance. Fallait-il encore rappeler le rôle du Parlement, déjà écrit noir sur blanc dans l’article 60 de la Constitution qui prévoit que « le Parlement vote la Loi. Il contrôle les actions du Gouvernement. Il évalue la politique publique ».
Même résumé en un seul article, ce rôle est encore ignoré par de nombreux élus qui vont parfois au-delà de leur responsabilité et leurs attributions. Ce n’est pas surprenant que certains élus s’attribuent des missions réservées aux officiers de la police judiciaire, en menaçant publiquement d’arrêter certaines personnes. D’autres s’immiscent tout bonnement dans les travaux des autorités municipales en procédant eux-mêmes à des démolitions des biens d’autrui, sans même une autorisation judiciaire. Et ce ne sont là que des exemples, l’on en a recensé bien d’autres, pas seulement durant cette législature.
Il n’est pas encore tard pour changer les choses, mais cela va dépendre de la volonté de tout un chacun. Dans quelques mois, on aura des nouvelles élections législatives. Une opportunité d’élire des députés dignes de ce nom, et non pas des élus qui ne savent même pas en quoi consiste leur fonction.
Outre les électeurs, les partis politiques ont également un rôle important dans le choix de ceux de leur représentant à l’Assemblée nationale. Le mauvais comportement d’un élu n’entache pas seulement en effet sa personnalité, mais aussi et surtout, le nom de sa famille politique.

Tsilaviny Randriamanga

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