Malgré un ralentissement de l’inflation, paradoxalement les prix des produits de première nécessité et incontournables des fêtes, repartent à la hausse. La facture s’annonce salée pour ceux qui se préparent à des festivités en grande pompe.
A deux semaines de Noël, les prix de tous les principaux aliments, s’envolent. Le ralentissement de l’inflation annoncé par le Banky foiben’ny Madagascar (Banque centrale) qui est passé de 9,5% au mois de juillet à 8,5%, il y a un mois, n’a pas vraiment d’impact notable sur le prix des biens de consommation, en cette période de fin d’année. Le taux d’inflation ralentit, mais il reste malgré tout à son niveau le plus élevé.
Sur le marché, la hausse des prix ne connait pas d’inflexion qui va peser lourd sur les achats des fêtes. Depuis quelques jours, les bouchers de quartier ont révisé le prix de kilo de
la viande de zébu, passée 16.000 ariary à 18.000 ariary. Les poulets de race locale tout comme les canards sont proposés à 35.000 ariary, selon leur taille. C’est 10.00 ariary de plus qu’il y a quelques mois sur le marché d’Andravoahangy. Et comme il fallait s’y attendre, les prix d’une oie ne sont pas à la portée de toutes les bourses, entre 70.000 à 150.000 ariary.
Même les œufs connaissent une envolée de prix. Des œufs de petit calibre vendus à 450 ariary ces deux derniers mois, coûtent actuellement 650 ariary. Les gros calibres s’achètent à 850 ariary. Les articles de décorations et les sapins de Noël, n’échappent pas non plus à cette hausse. Un sapin de Noël artificiel de 40 cm de haut, coûte à partir de 10.000 ariary contre 7.000 à 8.000 ariary l’année passée, soit une hausse de plus de 30 %. Pour les mêmes articles, mesurant entre 1 m et 1,50 m, le prix varie entre 25.000 ariary et 35.000 ariary contre 15.000 ariary à 20.000 ariary l’année dernière. Et à partir de 500.000 ariary pour les plus de deux mètres, contre 400.000 ariary auparavant. Les repas de Noël et du nouvel an, vont coûter plus cher.
Se serrer la ceinture !
Même s’il faut avoir l’œil sur le prix, faire ses emplettes à l’avance, pour éviter la flambée de prix et ne pas exploser les dépenses durant les fêtes n’est plus la meilleure option. Des consommateurs n’ont d’autre choix que de limiter leurs achats au strict minimum et de scruter à la loupe le budget alloué aux fêtes.
«Il est impossible pour nous de s’offrir un repas festif lors des fête de la Nativité et du Nouvel an. On devrait se contenter d’un ou deux kilo de viande et peut être une volaille adaptée à notre budget. Pour le moment, nous n’avons encore rien prévu», a témoigné une mère de famille ayant fait ses courses à Mahazo hier.
Certains ménages ont choisi de revoir le budget des fêtes, à la baisse, afin de pouvoir mettre un peu d’argent de côté pour l’achat de cadeaux ou de jouets pour les tous petits à l’occasion de Noël, qui a toujours été considéré comme une fête des enfants. L’inflation s’invite déjà à la table des fêtes.
Fahranarison