Dix-neuf des 78 enfants détenus au Centre de rééducation des mineurs Mandrosoa d’Anjanamasina (CRA), du district d’Ambohidratrimo (Avaradrano), sont des cas sociaux.
«Ils ne sont pas en situation de conflit avec la loi, mais de peur qu’ils ne commettent des délits à cause de la tendance à la délinquance de leurs comportements, leurs propres parents les confient au tribunal des enfants pour qu’ils soient rééduqués dans des centres à titre de prévention. Il ne s’agit donc pas d’une répression », a fait savoir le directeur général de l’Administration pénitentiaire, Arsène Ralisaonina, lors de la célébration du 120e anniversaire du centre, hier.
En revanche, les 59 autres enfants sont en conflit avec la loi, donc des cas pénaux. Ils sont placés en détention et peuvent être sanctionnés selon la décision du juge des enfants et purgent ainsi leurs peines.
A noter que la majorité des mineurs en détention au CRA sont inculpés pour vol. Ils sont internés au centre suivant une autorisation signée du juge des enfants, par le biais de l’Ordonnance de placement provisoire (OPP). En général, ces enfants sont libérés après 6 à 9 mois de détention.
Promouvoir les droits des enfants détenus
Afin d’améliorer la prise en charge des détenus mineurs et de promouvoir les droits des enfants en conflit avec la loi, l’Union européenne a signé lundi un accord de partenariat avec les ONG Humanité & Inclusion (HI) et Grandir dignement.
Financé à hauteur de 4.480.840.000 d’ariary, ce projet intitulé « Promotion des droits des enfants en conflit avec la loi » sera mis en œuvre sur une période de 24 mois dans les régions Analamanga, Diana, Sava, Boeny et dans l’Atsimo Andrefana. Selon HI, elle collaborera avec Grandir dignement afin de renforcer les capacités du ministère de la Justice, non seulement pour améliorer la prise en charge des détenus mineurs et de leurs familles, mais également pour plaider en faveur du respect des droits des enfants à travers la mobilisation de la société civile, aussi bien à l’échelle nationale que locale.
Sera R.