Le secteur privé réclame le démarrage dans un bref délai des projets de centrales hydroélectriques de Sahofika et de Volobe. « L’heure doit être aux réalisations », ont déclaré la trentaine environ d’associations et de groupements d’entreprises du secteur privé, dans une lettre ouverte envoyée aux autorités publiques, mardi, concernant la distribution et la production d’énergie à Madagascar.
Le Groupement des Entreprises de Madagascar (Gem), le Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP), le Syndicat des Industries de Madagascar (Sim), le Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy (Fivmpama), la Chambre des Mines de Madagascar (CMM), Entreprendre au Féminin de l’océan Indien (EFOI), la Fédération des Chambres de Commerce de Madagascar (FCCIM), la Confédération du Tourisme de Madagascar (CTM)… Ils sont presque une trentaine à voir dans ces deux projets, des « solutions pérennes » et qui sont « à portée de main depuis de nombreuses années » pour résoudre le problème d’approvisionnement en énergie auquel le secteur privé est confronté.
Avec ces projets de centrales hydroélectriques, le secteur privé estime que « le passage effectif aux énergies renouvelables hydroélectriques est faisable et disponible ». Les opérateurs membres de ces associations et groupements trouvent que la mise en service de ces infrastructures qui vont produire massivement de l’énergie permettra de « passer à plus de 90% de part d’énergie renouvelable hydroélectrique au niveau national ».
Et éventuellement, ce sont des projets visant à réduire la dépendance de l’Etat et de la Jirama à l’égard de l’endettement lié à l’achat de fuel lourd. Le but étant ainsi d’améliorer la situation financière de la compagnie nationale, en réduisant les coûts liés à la production d’électricité. De plus, la fourniture d’électricité de qualité et en quantité suffisante est un élément essentiel pour répondre aux besoins de la population et favoriser le développement économique.
Financements assurés
« Ces deux projets, dont les études sont terminées et le financement assuré, ne pourront qu’être bénéfique pour l’Etat », estiment ainsi l’ensemble de ces entreprises qui unissent leur voix pour appeler à une action immédiate. Car, selon eux, « le coût de l’inaction et les actualisations des prix rendus nécessaires par les retards de la prise de décision pénalisent l’écosystème ».
Qui plus est, la mise en œuvre de deux autres projets que sont le Prirtem 1 et le Prirtem 2 (Projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie électrique à Madagascar) dépendent entièrement de la construction des deux barrages hydroélectriques de Sahofika (192 MW) et Volobe (120 MW). « Les quatre projets (Sahofika, Volobe, Prirtem 1, Prirtem 2) qui forment un tout, sont la solution pour tout le secteur énergie malgache et devraient démarrer sans délai pour le bien de l’économie en général et des entreprises, des usagers, de la Jirama et de l’Etat, en particulier », concluent les groupements.
Rappelons au passage que les accords de projets relatifs aux deux barrages hydroélectriques ont été signés en 2016, mais les contrats de concession et d’achats d’énergie n’ont été conclus qu’en 2022 pour Sahofika et en 2023 pour Volobe. Cette lenteur peut être due à divers facteurs tels que des négociations complexes, des retards administratifs, des ajustements techniques, des évaluations environnementales, ou d’autres considérations qui peuvent influencer le processus de concrétisation des projets hydroélectriques.
D’ailleurs, le ministère de l’Economie et des finances (MEF) avait déjà laissé entendre que les négociations financières en vue du bouclage financier se poursuivent encore jusqu’à aujourd’ hui.
Arh.