Naina Andriantsitohaina: « L’impôt sert à développer la ville »

Le maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), Naina Andriantsitohaina, a tiré au clair la situation relative à la perception de l’Impôt foncier sur la propriété bâtie (IFPB). En effet, les Tananariviens n’ayant pas compris la manière dont a été calculée la valeur locative des propriétés, ont été surpris par le montant élevé de l’impôt qu’ils devaient payer.

Pour balayer les doutes, le maire a indiqué que ce montant fera encore l’objet d’un abattement suivant la catégorie de la propriété. Invité sur le plateau d’une télévision privée de la capitale, hier, le premier magistrat de la Ville des mille a admis un manque de communication sur le sujet ayant engendré la grogne de certains citoyens.

«L’avis d’imposition ne contenait pas le taux d’abattement fiscal mais seulement la valeur réelle de l’impôt à payer. Ceci est dû au fait que l’abattement est une mesure politique prise par les membres du Conseil municipal qui pensaient que les habitants n’auraient pas la possibilité de payer la valeur réelle », a-t-il expliqué.

Taux d’abattement

D’après ses précisions, le taux d’abattement varie de 5% à 60% selon la catégorie des propriétés. Celui de 60% concerne environ 60.000 propriétés dans la capitale, tandis que le taux de 5% s’applique à près de 2000 propriétés recensées. Afin d’éviter toutes tentatives de corruption, la CUA a eu recours à un logiciel spécial pour calculer le montant à payer par chaque lotissement, a précisé Naina Andriantsitohaina.

« Auparavant, certaines personnes pouvaient bénéficier d’une réduction du montant de leur impôt par le simple fait qu’elles avaient des relations avec les responsables de la commune, ce qui n’est plus possible dorénavant », a poursuivi le maire de la CUA.

Recettes

Le Premier magistrat de la ville a néanmoins souligné qu’à l’instar de toutes les grandes villes du pays, la CUA tire principalement recettes à partir des impôts, sinon, elle ne peut pas fonctionner correctement.

Rien que pour le ramassage des ordures ménagères, cette opération ne peut se dérouler correctement sans IFPB, d’après ses explications. En effet, la Redevance sur les ordures ménagères (Rom) est constituée, entre autres, de cet impôt. Il en est de même pour les travaux de réhabilitation des routes communales et de construction des infrastructures.

En continuant sur cette lancée, le maire d’Antana­narivo a expliqué que l’entassement des ordures dans certains quartiers de la ville est dû au manque de matériel dont dispose la Société municipale d’assainissement (SMA). Le mauvais état de la route menant vers la décharge d’Andralanitra aura, en effet, endommagé la plupart des camions dont disposait cette société qui doit aujourd’hui faire avec les moyens du bord.

Tsilaviny Randriamanga

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