Le Programme alimentaire mondial (Pam) vient de recevoir 2,3 millions d’euros de la France pour mettre en œuvre des opérations d’urgence de cantine scolaire, de résilience et de nutrition dans le Sud de Madagascar.
«La plus grosse contribution financière de la France au cours de ces trois dernières années », a fait savoir hier le Pam dans un communiqué. De souligner que durant cette période, la contribution de l’Hexagone à la lutte contre la malnutrition à Madagascar s’élève à 4,5 millions d’euros, faisant ainsi de la France l’un des principaux donateurs du Pam.
« Nous nous associons pleinement aux efforts de lutte contre la malnutrition en appuyant les opérations du Pam ainsi que de nombreuses ONG et autorités locales qui œuvrent de concert contre ce fléau », a déclaré l’ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois, lors de sa descente à Ambovombe et à Amboasary au début de cette semaine.
Fortification alimentaire
Toujours dans le cadre de la lutte contre la malnutrition, la stratégie nationale de fortification alimentaire a été lancée officiellement hier au cours de la deuxième Assemblée générale (AG) de l’Alliance nationale pour la fortification alimentaire (ANFA) au Pavé Antaninarenina.
Sous l’égide du ministère de la Santé publique et de l’Office national de nutrition (ONN), les membres de l’ANFA ont établi ce document cadre afin de mettre au point les priorités et les actions à entreprendre, tout en mettant l’accent sur les rôles du secteur privé.
Une feuille de route est ainsi élaborée conjointement afin de permettre aux industries alimentaires implantées à Madagascar de participer à des programmes de fortification alimentaire, en particulier à base de riz, de l’huile et de la farine. Comme les intrants utilisés sont encore frappés de taxe douanière en tant que produits importés, l’ANFA souhaite ainsi une détaxation pour faciliter la vulgarisation des produits auprès des ménages, notamment les plus vulnérables.
Selon une étude menée en 2019 sur le coût de la faim en Afrique, à Madagascar, 30% des femmes enceintes et plus de la moitié des enfants se trouvent en carence de micronutriments, tels que les vitamines, les minéraux et les acides gras essentiels.
Sera R.