Plusieurs quartiers de la capitale, passent plusieurs heures voire des jours sans voir une goutte d’eau sortir du robinet. Dans certaines localités, l’eau n’est plus accessible que la nuit. Force est de constater qu’Antananarivo est confronté à une pénurie d’eau en pleine saison des pluies. C’est plus qu’inquiétant, c’est alarmant à l’aube de l’année 2024.
Un peu partout dans la ville, les bidons jaunes décorent les rues et les ruelles. Certains envahissent même les chaussées réservées aux piétons. Parfois, ces bidons restent pendant des heures, voire des jours sur place en attendant l’arrivée de la citerne de la Jirama, sans horaire fixe. 5h du matin, 13h, minuit, la population n’a pas d’autre choix que d’attendre et de s’armer de patience.
Mais le malheur des uns fait forcément le bonheur des autres. Ce manque d’eau dans certains quartiers de la capitale est une aubaine pour certains individus qui profitent de la situation pour faire du commerce de l’eau. Un bidon jaune peut se négocier jusqu’à 1.000Ar et même plus auprès de certains foyers plus aisés. Nombreux de ces vendeurs d’eau ambulants croisent même les doigts pour que cette pénurie rentable perdure. Paradoxalement, c’est une source intarissable de revenus pour eux alors c’est une perte de temps et de l’argent pour le simple citoyen, première victime de cette pénurie d’eau.
Dans certains endroits, la grogne monte d’un cran. La population n’hésite pas à manifester son ras-le-bol en brûlant des pneus au milieu de la rue la nuit tombée. Un cri de détresse face à la pénurie d’eau croissante. Quelle solution pérenne à cette crise d’eau, liée au réchauffement climatique ?
En plus des dépenses pour les fêtes, nombreux devront également prévoir des dépenses d’eau.
T.N