Gestion de biodiversité: place à la digitalisation des ressources naturelles

Afin de renforcer la protection et la sauvegarde de la biodiversité et des ressources naturelles de Madagascar, le gouvernement américain, par le biais de son Agence pour le développement international (USAID), a remis une application numérique dénommée « Hay Natiora » à l’Office national de l’environnement (ONE), hier au Carlton Anosy.

«C’est un portail nu­mérique qui facilitera la prise de décision fondée sur des données probantes par les gestionnaires des ressources naturelles, les chercheurs, les décideurs et les planificateurs du développement. En particulier dans les domaines de la conservation et du développement durable », selon les précisions de l’USAID. C’est également un dispositif de soutien et de coordination dans la planification des terres, de la pêche ainsi que la gestion des zones protégées, qui encourage dans ce sens, le développement numérique dans ces secteurs.

« Hay Natiora » collecte aussi les bases de données géo-référencées sur les écosystèmes terrestres comme les forêts et les zones protégées, les écosystèmes marines gérées localement, le régime foncier. Les utilisateurs peuvent aussi accéder à des documents juridiques, techniques et politiques des secteurs de l’agriculture, du tourisme et des mines.
Dégradation du paysage environnementale

Madagascar enregistre actuellement une perte de son paysage environnemental allant de l’ordre de 100.000 ha par an, selon le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), Abraham Rajafetra, au cours de l’ouverture du salon sur l’environnement à Mahamasina.
Depuis son accession à l’indépendance, la Grande île aurait perdu de 44% de sa couverture forestière, à cause de diverses formes de pression, autant naturelles qu’humaines, à citer les feux de brousse, les coupes excessives des arbres. D’après le bilan de la stratégie nationale d’approvisionnement en bois et énergie, 87% des ménages utilisent encore le bois comme énergie domestique à Madagascar, impliquant une consommation de plus de 18 millions de m3 par an.

Sera R.

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