La tentative de reconditionnement et de mise en vente de 50 conteneurs de riz avarié, déclaré impropre à la consommation humaine, à Mahajanga, défraie la chronique. La Direction générale du commerce et de la consommation (DGCC) persiste et signe: «Aucun de ces sacs riz n’a été mis en vente sur le marché».
«Le riz avarié à Mahajanga a été confisqué. Ce riz n’a pas encore été distribué ni écoulé sur le marché. Le broyage du riz pour sa transformation en engrais a également été suspendu ». C’est ce qu’a déclaré, hier, le directeur général du Commerce et de la consommation (DGCC), Isidore Razanakoto, expliquant les mesures prises concernant le riz moisi, stocké dans les entrepôts de Vima (ex-Sotema) à Mahajanga depuis 2017.
Une déclaration qui confirme, entre autres, celle de la Direction régionale de l’industrie, du commerce et de la consommation (DRICC) de Boeny, jeudi, indiquant qu’un « certificat de non-consommabilité » a été délivré pour ce riz avarié. La DRICC a assuré qu’une première démarche a été initiée depuis le 20 décembre pour assurer la sécurité des consommateurs, consistant notamment au broyage du riz non-consommable. Des procédures administratives ont également été engagées pour suspendre le broyage le 27 décembre.
Le MICC note en effet que : « C’était en 2017 que ces 50 conteneurs de riz importés sont arrivés au port de Mahajanga. Mais les sociétés importatrices ont décidé de ne pas récupérer ce riz pour des raisons non spécifiées ». Par ailleurs, une lettre d’engagement de différentes autorités et élus de la région Boeny, datant du 25 octobre 2023, indique qu’ils ont donné leur accord pour libérer les 50 conteneurs de riz avarié entreposés au port de Mahajanga.
Démenti de Vima
Face aux déclarations selon lesquelles ce riz appartiendrait à la société Vision Madagascar (Vima), cette dernière a tenu à préciser dans une déclaration officielle, publiée jeudi, que « Majunga Saurus Mall (MSM), filiale de Vima, n’est ni le propriétaire ni le dépositaire de ce riz ».
Vima explique que « MSM, en tant que premier pôle immobilier sur la côte Ouest avec un terrain d’une superficie de 32 ha, loue ses entrepôts de 60.000 m2 à différents locataires ». Pour dire que la MSM n’a pas le contrôle sur les activités de ses locataires, et son seul engagement est d’assurer la jouissance des locaux loués. « Si un de ses locataires qui a loué le local B7 dont sa location va prendre fin le 7 janvier 2024 est impliqué dans ces événements décrits, ce locataire est le seul responsable de son activité menée dans cet entrepôt », déclare Vima.
Sept arrestations
A ce jour, sept personnes sont suspectées d’être impliquées dans cette affaire. La première étant la personne en charge des dossiers de ce riz. Puis le propriétaire de la société locataire de l’entrepôt et propriétaire des machines de broyage. Ensuite, l’homme en charge du broyage du riz, un chauffeur, un aide-chauffeur et deux dockers. Elles sont actuellement placées sous mandat de dépôt à la prison de Marofoto Mahajanga.
Les deux machines qui ont servi au broyage du riz ont été saisies et déplacées à un autre endroit, tandis que les cinq camions contenant au total 3.216 sacs de ce riz avarié sont actuellement sous surveillance des gendarmes, toujours dans cet entrepôt.
Arh.