Pour le bon déroulement des élections, les organisations de la société civile ont à nouveau soulevé le sujet relatif à la transparence des fonds de campagne. Sur ce point, Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG), invite le secteur privé à signer une charte d’intégrité.
Le secteur privé figure parmi les acteurs clés du financement des fonds de campagne. Certains investisseurs financent des partis politiques et exigent par la suite des contreparties. « Nous ne voulons pas que ce schéma se répète dans le futur. Il faudra veiller au plafonnement des comptes de campagne », a indiqué la directrice exécutive de TI-MG, Ketakandriana Rafitoson, hier à Antaninarenina, lors de la présentation de la charte d’intégrité au secteur privé.
L’objectif étant de promouvoir l’égalité des chances. En signant cette charte, les entreprises s’engagent, entre autres, à participer activement à la prévention des flux financiers illicites et du blanchiment de capitaux. Elles doivent également s’engager à protéger l’intégrité et les valeurs entrepreneuriales et citoyennes du secteur privé. D’autre part, l’adoption d’une politique claire limitant les financements et les donations au profit des partis politiques, est à envisager ainsi qu’ une exigence de transparence, de redevabilité et de respect des lois électorales de la part des candidats et partis politiques bénéficiaires.
Pour Ketakandriana Rafitoson, la charte de l’intégrité s’inscrit dans la continuité des démarches déjà entreprises par la société civile dans un souci de transparence des élections, notamment des fonds de campagne. « Les entreprises signataires devront nous signaler en cas d’extorsion ou de pression pour qu’on puisse les aider », a indiqué la directrice exécutive. D’autre part, elles devraient également « déclarer leur soutien envers leurs candidats ainsi que la nature des contreparties », a-t-elle conclu.
T.N