La ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Andriatongarivo a haussé le ton face à la recrudescence de la désinformation, actuellement. Dans l’émission hebdomadaire « Tsy ho tompon-trano mihono », sur la RNM, elle a invité la population à être vigilante. Selon ses dires, il s’agit soit de fausses interprétations, soit de purs mensonges ou encore des fausses nouvelles.
« Nous devons être sur nos gardes puisque ces désinformations inondent les réseaux sociaux. Le comble est que ce sont des intellectuels, des membres de la société civile ou encore certains journalistes qui participent à cette campagne. Cela induit en erreur les citoyens plus facilement », a expliqué Lalatiana Andriatongarivo.
Fausse interprétation
La porte-parole du gouvernement a cité quelques exemples. C’était notamment le cas pour une récente déclaration faite par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Arsène Dama et qui a été à l’évidence interprétée autrement pour induire en erreur la population.
En fait, Arsène Dama a déclaré que « la commission élabore un programme d’emploi pour savoir si les fonds dont elle dispose sont suffisants. Dans le cas contraire, si nous ne disposons pas du fonds nécessaire, il nous sera impossible d’organiser une élection ». Selon Lalatiana Andriatongarivo, cette déclaration a été détournée par les manipulateurs en « il n’y aura pas d’élection et le pays entrera dans une nouvelle transition ».
Autre exemple, la récente adoption de la proposition de loi sur l’autonomie des universités. Dès que le texte a été adopté par l’Assemblée nationale, certains députés de l’opposition n’ont pas attendu pour véhiculer que les dispositions de ce texte s’appliquent tout de suite alors que conformément à la Constitution, il y a encore des étapes à suivre.
Selon la MCC, pour qu’un texte devienne une Loi, il doit encore passer par le Sénat pour adoption, avant de faire l’objet d’une demande d’avis de constitutionalité, suivie d’un décret d’application. Le député à l’origine de la désinformation aurait fait semblant d’ignorer cette procédure.
Tsilaviny Randriamanga