Mahefa Dimbiniaina Randrianarivelo : «Ho nofy ihany» devient réalité à la Fondation H – Paris

Mahefa Dimbiniaina Randrianarivelo dévoile les prémices de son projet photographique baptisé
«Ho nofy ihany – Rien qu’un rêve», à la Fondation H – Paris (France), ce mois-ci.

Sur les murs de la galerie, différents formats d’images, sous-titrés par des textes en langues malagasy, française et anglaise, reflètant la perception de Mahefa du métier d’artiste à Madagascar.

«C’est un très long processus. De quoi a-t-on réellement besoin ? D’une idée bien sûr, d’une vision, de motivation mais aussi et surtout de matériel, de supports, d’un bon endroit, d’un bon moment…», a noté le photographe.
Muni de son Canon EOS 6D et de ses croquis préparatoires, Mahefa capture des paysages, objets, modèles, rues et façades de bâtiments. Ce travail d’échantillonnage au cœur de sa démarche, lui permet ensuite de recomposer tout un monde tel qu’il l’a imaginé, parfois même fantasmé. Une recherche esthétique onirique et fictive, pourtant ancrée dans sa réalité, celle d’un artiste photographe se sentant en marge de la scène culturelle malagasy.
«La photographie est une discipline étiquetée à Mada­gas­car comme un art de seconde zone, accessible et dénué de sens créatif». De ce constat, il mène une quête, une lutte pour la reconnaissance de cette pratique artistique.
Mahefa Dimbiniaina Ran­drianarivelo est un artiste autodidacte qui s’exprime à travers le medium de la photographie. Lauréat de la 6e édition du Prix Paritana grâce à son projet «Ho Nofy Ihany», il a bénéficié d’un accompagnement personnalisé de l’équipe de la Fon­dation H, d’une bourse de création, ainsi que d’une résidence de trois mois à la Cité internationale des arts à Paris. Une restitution de ses recherches fait l’objet de cette installation dans la capitale française, puis à l’Institut français de Madagascar au deuxième trimestre 2023, durant lequel il dévoilera l’intégralité de son travail.

Joachin Michaël

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