Certains riziculteurs de la plaine de Betsimitatatra (Avaradrano) et celle de Fenoarivo (Atsimondrano) commencent déjà à moissonner le riz de la première saison ou « Vary aloha ». Il s’agit des rizières ayant reçu une bonne irrigation lors du repiquage du riz en septembre.
«C’est une bonne moisson, car on a presque réussi à doubler le rendement de l’année passée», selon le maire de la Commune rurale de Fenoarivo, Bruno Soloharimanana. Le responsable affirme ainsi un rendement de 30 sacs (1,5 t) par dizaine de «Ketsambavy» (environ 0,5 ha), soit dans les 3 à 4 tonnes par hectare.
Une bonne irrigation au moment des repiquages, à laquelle s’ajoutent une précipitation et une température assez élevée, explique cette production.
Malheureusement, tous les riziculteurs de la plaine d’Antananarivo ne connaissent pas la même situation. En effet, bon nombre d’entre eux n’ont pas pu profiter de cette bonne irrigation à cause de la baisse du niveau de l’Ikopa et de la Sisaony, sans parler de l’insuffisance de la pluie. Ils se tournent donc vers le «Vaky ambiaty» ou riz de la deuxième saison dont le repiquage bat son plein actuellement. Ils misent ainsi sur la continuité de la pluie plutôt que sur l’irrigation.
Baisse du prix de la main-d’œuvre agricole
Malgré la baisse de la demande par rapport à l’offre en cette période de moisson, le coût de la main-d’œuvre agricole ou «Sarak’antsaha» a enregistré une baisse de 3.000 ariary la journée dans la plaine d’Antananarivo. En effet, si elle a atteint les 10.000 ariary la saison passée, elle descend à 7.000 ariary actuellement. «De plus, avec des rizières complètement sèches, les riziculteurs exigent qu’on coupe à ras les gerbes de riz, ce qui nécessite des efforts supplémentaires, car on doit courber le dos toute la journée», a déploré un moissonneur.
Le travail de la moisson dure entre 6 et 7 heures par journée, la pause du midi incluse. Le déjeuner est à la charge de l’employeur. Il se compose en général d’un plat de riz accompagné de quelques morceaux de viande.
Sera R.