Quel est le degré d’implication de chacun des responsables qui ont apposé leur signature sur cette fameuse lettre autorisant la sortie d’entrepôt de la Sotema à Mahajanga, 50 conteneurs de riz avarié ? Telle est la question qui se pose à la lecture des décisions du Pôle anti-corruption d’inculper certains et de ne pas « mettre en cause les autres » qui ne semblent même pas s’inquiéter, malgré tout.
Effectivement, il y a de quoi s’interroger et faire jaser. A dire vrai, cette affaire ne devrait pas prendre une telle ampleur si l’objet de cette lettre, est d’autoriser la destruction de ces 50 conteurs de riz impropre à la consommation. Sur ce point, il n’y aura pas de lézard sauf que c’est loin d’être le cas. Il y aurait eu une intention manifeste de mettre en vente et de faire des profits sans se soucier des risques pour la santé de la population.
Plus d’un a du mal à croire que certains hauts responsables signataires de cette autorisation de sortie, ne seraient pas au courant de ce micmac, en se laissant embarquer dans une affaire louche, pour servir des boucs émissaires au final. Seraient-ils tous dans le coup, afin de les mettre dans le même sac, même si leurs degrés d’implication sont différents ?
Il faut laisser la justice faire son travail en toute indépendance. D’ailleurs, cette affaire n’est qu’à son début et pourrait connaître de multiples rebondissements. Récemment, un député concerné a été arrêté au moment où il s’est apprêté à quitter le pays à bord d’un vol à destination de Maurice. Et à en croire certaines sources, d’autres arrestations vont aussi avoir lieu dans cette affaire. Car après tout, il en va de la crédibilité de la Justice et surtout de l’Etat qui ne cessent de prôner une « tolérance zéro » à l’encontre des responsables impliqués dans un scandale de ce genre.
JR.