Le chef de l’Etat, Andry Rajoelina, a procédé samedi au premier coup de pelle de la construction de l’autoroute reliant la capitale Antananarivo et Toamasina.
«Le mot impossible ne fait pas partie de notre vocabulaire», a déclaré le président de la République, Andry Rajoelina, samedi à Talata-Volonondry, lors du lancement de la construction de la première autoroute du pays. Et d’ajouter, par la suite qu’ «avec la foi rien n’est impossible». Une manière de répondre à ses détracteurs, dont un élu de l’Est, qui avait alors affirmé que cette construction ne verra jamais le jour.
«Il y a ceux qui ont dit que c’est impossible. C’est normal car nous n’avons pas la même vision, ni la manière de travailler», a lancé le chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Travaux publics, Jerry Hatrefindrazana, a égratigné ceux qui ont promis cette construction sans pour autant commencer les études. «Pour changer l’histoire, il a fallu de l’audace», a-t-il déclaré.
Un mois jour pour jour après la signature du contrat de construction avec le géant égyptien du BTP Samcrete, les travaux viennent ainsi d’être lancés au grand bonheur des partisans du régime. Nous avons besoin qu’on se donne la main. Dans l’euphorie de la cérémonie, les sollicitations pour que le président rempile à la tête du pays se sont multipliées. «Nous sollicitons votre candidature en 2023», a d’ailleurs déclaré le maire de Talata-Volonondry lors de son allocution tout en affichant sa volonté de continuer à travailler pour le régime. Pour sa part, le gouverneur de la région Atsinanana, Richard Rafidison, a déclaré que la population de Toamasina aimerait que le chef de l’Etat finisse ce qu’il a entamé. « Parce que l’autoroute ne sera pas faite en un an, il en est de même de l’extension du port de Toamasina et du développement de la région Atsinanana, et parce que le développement de Madagascar ne pourra pas se faire en un mandat. Continuez M. le Président, portez-vous candidat en 2023 pour que nous puissions continuer les travaux de développement », a-t-il affirmé. Une déclaration à laquelle s’est joint le gouverneur d’Analamanga, Hery Rasoamaromaka.
Atouts économiques
Selon la Présidence, la construction de cette autoroute de 260 km reliant Antananarivo et Toamasina, est la solution durable apportée par le gouvernement pour faire face à l’accroissement du nombre des véhicules circulant sur la RN2. « Plus de 1.200 véhicules circulent sur le trajet tous les jours », a souligné le chef de l’Etat. Par ailleurs, il a été indiqué que la surcharge des camions transportant les marchandises en provenance de Toamasina constitue la principale cause de détérioration de cette route.
Il a été également indiqué à cette occasion que cette nouvelle autoroute aura une retombée bénéfique sur la vie économique du pays et permettra de créer des milliers d’emplois, faisant vivre des milliers de familles issues des trois régions qu’elle sillonnera à savoir Atsinanana, Alaotra-Mangoro et Analamanga. Dans les détails, en tout cas, l’autoroute partira de Tsarasaotra à Toamasina en passant par Sabotsy-Namehana, Ambohimanga Rova, Talata-Volonondry ou encore Anjozorobe. Elle comptera quatre voies, six stations de péage, trois aires de repos, avec des dispositifs spéciaux comme des caméras, des radars, des éclairages, ainsi que des équipements de comptage des véhicules et de détection d’incidents. Du reste, une fois les travaux achevés, le trajet se fera en 2h30, contre 8 à 10 heures pour faire les 370 km sur l’actuelle RN2. « Ce n’est pas mon nom que je souhaite laisser, mais des réalisations et des infrastructures pérennes pour les générations futures », a signalé le chef de l’Etat lors de sa prise de parole, tout en rappelant que «Notre objectif est de faire de Madagascar la vitrine du développement dans l’océan Indien».
J.P