La formation du gouvernement du Premier ministre Christian Ntsay, annoncée en fin de semaine, continue toujours d’alimenter la conversation, surtout dans la sphère politique. Le casting et notamment le nombre de portefeuilles ministériels, sont au centre des spéculations.
Selon les indiscrétions, une augmentation du nombre de portefeuilles est à prévoir pour ce premier gouvernement du second mandat du président Andry Rajoelina. En cause, la restructuration voulue par le chef de l’Etat qui veut mettre en place un gouvernement à vocation sociale. Cela devrait conduire à la mise en place de nouveaux départements chargés spécialement des affaires sociales qui pourraient être confiés à un vice-Premier ministre, selon certains analystes politiques.
Secrétariats d’Etat
Outre le poste de vice-Premier ministre, la mise en place de secrétariats d’Etat en plus de celui chargé de la Gendarmerie nationale et celui en charge des Nouvelles villes, est également à prévoir. Reste à savoir lesquels des départements existants vont être confiés à tel ou tel secrétariat d’Etat. D’autres départements peuvent également être scindés en deux, comme ce fut déjà le cas durant les précédents gouvernements, dans le dessein d’alléger les charges confiées aux ministres pour leur permettre de se focaliser sur des objectifs précis.
Par le passé, des propositions ont été déjà avancées, notamment sur la nécessité de scinder en deux certains ministères tel que celui de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers, ou encore de confier l’Administration pénitentiaire à un département indépendant du ministère de la Justice. Idem pour le ministère de la Communication et de la Culture qui s’occupent de deux domaines totalement différents.
Par ailleurs, si la création de postes de vice-ministre, reste toujours une option, l’expérience a toutefois déjà démontré que cela ne permet pas toujours de faire bien fonctionner un département. Le cas le plus récent était celui durant le troisième gouvernement de Christian Ntsay en 2021, avec quatre postes de vice-ministres.
C’était le cas à l’époque, entre la ministre de l’Environnement et du Développement durable et la vice-ministre chargée de la Reforestation. Il a fallu même l’intervention du chef du gouvernement pour régler le problème. Par la suite, les postes de vice-ministres ont été supprimés. Reste à savoir si ces postes seront à nouveau créés dans le premier gouvernement de Christian Ntsay pour ce deuxième quinquennat. La réponse sera connue en fin de semaine.
Tsilaviny Randriamanga